vendredi 18 juillet 2008 par Le Nouveau Réveil

La grève s'est radicalisée hier dans certaines communes du sud comoé. L'appel de l'UGTCI à la grève des travailleurs a eu plus ou moins une oreille attentive. A Grand Bassam, la Mairie est restée fermée. Les agents ont préféré rester chez eux. " Chacun a pris ses responsabilités. Mais plus qu'une obéissance à l'appel de l'UGTCI, c'est un cri du c?ur que chacun pousse ainsi en ne venant pas au service parce que le coût du transport est devenu impossible à supporter " nous a confié un agent. Au service des impôts, c'était une semi paralysie. "C'est la moitié du personnel qui est présente" affirme un agent. Un autre d'ajouter "il n'y a plus de contribuables qui viennent à nos bureaux du fait de la grève. Comment voulez-vous qu'on travaille? On ne peut pas aussi aller sur le terrain pour prélever l'impôt. Les gens ont faim, comment allez-vous leur parler d'impôt ? ". Dans les autres services de la ville, ce sont des absences qui ont été constatées. Notamment à l'hôpital et au tribunal. " Cela est dû au personnel qui habite soit à Abidjan soit dans d'autres villes périphériques de Grand Bassam et qui n'ont pu avoir de véhicule pour se déplacer " tente d'expliquer un agent d'un service public. Entre-temps, la souffrance de la population se poursuit avec l'arrêt à 100% de tous les véhicules de transport y compris les taxis communaux. Cette situation qui perdure, apprend-on, fait davantage souffrir les familles notamment celles des villages qui ont une levée du corps à faire. Tous les déplacements se faisant désormais à pied. A Bonoua, les taxis-ville ont été enfin contraints de suivre le mouvement de grève. Dans cette cité comme à Aboisso, les services publics, selon nos sources, ont continué d'ouvrir. Mais avec des absences ça et là.
Diarrassouba Sory

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023