vendredi 18 juillet 2008 par Fraternité Matin

En moins de dix jours, les populations du département de Vavoua vont être doublement honorées par le Chef de l'Etat, le Président Laurent Gbagbo. En effet, après qu'il leur a rendu visite lundi dernier sur leur territoire, dans le cadre de son séjour de 24 h dans le Worodougou et le Haut-Sassandra, les filles et fils de Vavoua, toutes tendances politiques confondues, seront reçus le mardi 22 juillet à 11 h par le Président de la République au Palais.

Le président du Conseil général, Séraphin Yué Bi Séhi, qui donne cette information, précise qu'il s'agira pour lesdites populations d'aller remercier le Chef de l'Etat pour l'insigne honneur qu'il leur a fait en étant le premier Président de la République de Côte d'Ivoire, en exercice, à fouler le sol de leur département. Ce sera également l'occasion de lui réaffirmer le soutien de Vavoua pour ses efforts de recherche de solutions à la crise que traverse la Côte d'Ivoire depuis le 19 septembre 2002.

Vavoua, on peut le deviner aisément, mettra l'opportunité à profit pour renouveler au Président de la République les préoccupations qui lui tiennent à c?ur. Et qui ont été exprimées lundi par le président du Conseil général qui avait souhaité que Laurent Gbagbo, après cette visite de travail qui laisse nos parents sur leur faim, accepte d'effectuer une visite d'Etat d'au moins trois jours dans notre département, quand son calendrier le permettra tant les populations ont soif de communier longuement avec lui.




En attendant cette visite, l'occasion s'offre à nouveau aux Vavoualais de communier avec leur illustre hôte du 14 juillet dernier, date historique pour les anciennes colonies que nous sommes pour la France dont c'est la commémoration de l'indépendance.




L'érection du village de Dananon, dans le Gottron, en chef-lieu de sous-préfecture et celle des villages de Bahoulifla, Ancien Prozi, Dédiafla, Gbabo, Gouétifla, Trafla-Gottron, Gozi et Botifla en communes, sont les doléances formulées par Yué Bi dans le cadre de la décentralisation.




Au plan infrastructurel, il a sollicité la mise en ?uvre, dans le département, d'un programme d'urgence de réhabilitation communautaire post-crise. Dont le coût dépasse largement les modestes capacités d'intervention du Conseil général.




Il s'agit, entre autres, de la réhabilitation et de l'équipement de l'hôpital général de Vavoua et des dix centres de santé ruraux du département ; de la réhabilitation des infrastructures hydrauliques pour approvisionner la ville de Vavoua et les villages en eau potable ; la réhabilitation, également, de 370 km de routes dans le département ; celle du lycée moderne et de la plupart des 127 écoles primaires du département de même que leur équipement ; enfin, l'achèvement des travaux d'électrification de sept villages dans le canton Sokia, interrompus pour cause de guerre.




Selon le président du Conseil général, tout ceci ne peut se faire sans un environnement apaisé et sécurité. C'est pourquoi, poursuit-il, les populations de Vavoua, qui ont tant souffert de cette crise, restent attachées à l'application totale et intégrale de l'Accord politique de Ouagadougou, s'agissant notamment de ses dispositions relatives au regroupement et au désarmement des ex-combattants.




La situation, en la matière, reste préoccupante, fait remarquer Yué Bi Séraphin. Qui, pour y remédier, demande le démantèlement des nombreux barrages et postes de contrôle encore disséminés dans le département. Et le regroupement des ex-combattants sur les sites prévus à cet effet au lieu de les laisser dans la nature livrés à eux-mêmes.




Les maisons toujours occupées par les ex-combattants démobilisés, soutient Yué Bi Séraphin, doivent être rétrocédées à leurs propriétaires. Enfin, il faut redéployer dans le département de Vavoua, qui n'est pas identifié comme un site de regroupement dans le processus de sortie de crise, des agents assermentés dans le cadre du Centre de commandement intégré (CCI). Et les placer sous le commandement des autorités militaires de la République de Côte d'Ivoire et sous l'autorité pleine et entière du préfet, représentant de l'Etat.




Rappelons que, lundi dernier, le Président de la République avait visité les départements de Séguéla et Vavoua secoués par des manifestations d'humeur de certains éléments des Forces nouvelles. Qui réclamaient de meilleures conditions de démobilisation et, pour certains encore, le retour de leur ex-com'zone Koné Zacharia, en disgrâce avec la direction du MPCI pour s'être opposé à l'Accord de Ouaga.

Laurent Gbagbo a saisi l'occasion de cette visite pour communier avec les populations et rendre hommage à ceux de leurs enfants, morts ou vivants, qui se sont montrés dignes des honneurs de la nation par leurs compétences et leur travail.

Abel Doualy

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