Les travailleurs ne se sont pas rendus nombreux au travail, hier, comme c'est le cas depuis près d'une semaine. Difficile donc de savoir si l'appel à la grève lancé par l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci) a porté. Le Plateau, la cité des affaires, ne grouillait certes pas de monde. Mais, ce n'était pas non plus le désert comme ça a été le cas lors de la mémorable grève des fonctionnaires en 1998 à l'appel des syndicats des fonctionnaires et agents de l'Etat. Dans quelques endroits isolés, par exemple la cité administrative, la plupart des bureaux étaient vides. Les tours D et C, en dehors de quelques personnes (vigiles, margouillats du secteur des permis de conduire, quelques travailleurs et visiteurs) étaient totalement vides. Le guichet unique du ministère de la Construction et de l'Urbanisme à la tour D n'a pas fonctionné, faute d'agents. Les quelques clients assis au rez-de-chaussée s'ennuyaient.
Fait symptomatique de ce manque d'engouement, c'est que les ascenseurs de toutes les tours, ordinairement bondés de monde, en réclamaient plutôt.
A la cité financière, les agents, encore moins les opérateurs économiques, ne se bousculaient pas. Mais le parking de la cité était bien chargé de véhicules appartenant à des privés.
Cela dit, certains magasins à la rue du commerce, tels que Woodin, l'agence Koz, n'ont pas ouvert. De l'autre côté, sur le boulevard Valérie Giscard d'Estaing ralliant l'axe Treichville-Port- Bouët en passant par Marcory, de nombreux magasins ont baissé pavillon, a constaté un journaliste de Notre Voie.
Plus généralement, les administrations (privées ou publiques) ont ouvert et fonctionné même à demi-régime.
Coulibaly Zié Oumar