vendredi 18 juillet 2008 par Le Patriote

Deux des quatre Français mis en cause vendredi par la justice ivoirienne dans la disparition du journaliste Guy-André Kieffer ont apporté un "démenti catégorique" jeudi à ces accusations.
"Stéphane de Vaucelles et Eric Latham apportent un démenti catégorique à toutes les allégations du procureur de la République d'Abidjan Raymond Tchimou concernant leur implication directe ou indirecte sur la disparition de Guy-André Kieffer le 16 avril 2004 en Côte d'Ivoire", affirme leur avocat Me Vincent Asselineau dans un communiqué.
Au cours d'une conférence de presse le 12 juillet, Raymond Tchimou, avait affirmé que le journaliste indépendant franco-canadien avait été l'objet de menaces par des Français avec lesquels il avait travaillé comme consultant.
Deux d'entre eux, MM. de Vaucelles et Latham, qui dirigeaient une société d'expertise appelée Commodities Corporate Consulting (CCC), auraient même selon lui proféré "des menaces de mort" à l'encontre de Kieffer.
Selon le procureur, leur mobile résiderait dans des "chantages" qu'aurait exercé le journaliste à partir d'informations compromettantes sur ces responsables. Il s'apprêtait même "à révéler un réseau de blanchiment d'argent" impliquant la CCC, avait-il avancé, réclamant la mise en examen des quatre hommes.
Des "déclarations fantaisistes et diffamatoires au regard des liens d'amitié et de fraternité qui les unissaient avec Guy-André Kieffer", dénonce l'avocat.
La CCC s'était contentée d'intervenir "à la demande des autorités ivoiriennes" de janvier à avril 2002 "pour auditer et réorganiser les structures de régulation de la filière cacao du fait de leur mauvaise gouvernance et de leur incapacité à garantir un prix correct aux producteurs ivoiriens de cacao", explique Me Asselineau.
Dans une déclaration à RFI, Jean-Michel Aron-Brunetière avait lui démenti vendredi toute implication dans la disparition du journaliste.
La conférence de presse du procureur d'Abidjan est intervenue trois jours après la convocation comme témoins de l'épouse du président ivoirien, Simone Gbagbo, et du ministre du Plan, Paul-Antoine Bohoun Bouabré. Aucun des deux n'a répondu à la demande du juge Patrick Ramaël.

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