Tout devient cher. Du moins en ce qui concerne le prix des denrées alimentaires. En effet, depuis la grève des transporteurs déclenchée en début de semaine, suite à la hausse du prix du carburant, les denrées alimentaires se font de plus en plus rares. Car, elles sont en train de pourrir du fait des problèmes liés au transport. Au marché de Port-Bouët, il n'y a plus de condiment de 25 FCfa. La tomate, l'aubergine, le gombo et le piment s'achètent désormais à au moins 50 F Cfa le tas. Et ce tas, qui était composé avant la grève de 05 produits, n'en comporte aujourd'hui que trois. Le constat, c'est qu'au marché de Port-Bouët, ce n'est pas la grande affluence. Les rares vendeuses, qui ont pu s'y retrouver hier, ont profité très tôt de la navette des wôrô-wôrô qui ont pu déjouer la vigilance de certains ??surveillants''. Quant aux autres places du marché, elles étaient inoccupées car ?les propriétaires'' des lieux n'ont pu effectuer le déplacement, faute de véhicules. Au marché de Belleville, à Marcory, c'est quasiment le même constat. Là, le tas (4) d'aubergine coûte 100 F Cfa ; il faut désormais débourser 100 F Cfa pour acheter 5 piments. Alors qu'avant le déclenchement de la grève, l'on dépensait 50 F Cfa. Pour obtenir 4 tomates, il faut payer 200 au lieu de 100 F Cfa. Le tas (4) de banane plantain coûte désormais 500 F Cfa contre 300 avant la grève. Cependant, celui qui veut obtenir des bananes plantains un peu plus grosses, devra s'acquitter de la somme de 1000 F Cfa pour 6. Selon les commerçantes, elles sont obligées de majorer les prix puisqu'elles sont des détaillantes. Ne pouvant pas aller chercher les produits à Adjamé (marché Gouro) elles sont soumises aux aléas des transporteurs qui se déplacent vers elles. Au marché des Deux-Plateaux, Adjamé et Treichville, les denrées se font également de plus en rares et les prix à ce niveau sont les mêmes que ceux pratiquées sur les autres marchés.
Jean Eric ADINGRA