vendredi 18 juillet 2008 par Le Patriote

A partir de ce matin, les Abidjanais pourront se rendre à leurs différents lieux de services à bord des véhicules de transports urbains. Ainsi, en ont décidé les opérateurs du secteur des transports, hier jeudi, après leur seconde rencontre avec le Chef de l'Etat en 48 h. Joint au téléphone, Touré Adama, président de la coordination des gares routières de Côte d'Ivoire, a confirmé la nouvelle : Nous venons de lever le mot d'ordre de grève . Toutefois, Touré Adama s'est voulu catégorique : La logique voudrait qu'au bout de quatre jours de grève, on obtienne quelque chose. Pour montrer que nous n'avons pas mené ce combat pour rien, nous donnons un délai de grâce de 72 h . Ce délai a été accordé, selon Adama Touré, à la demande du Président de la République, qui a annoncé un conseil des ministres extraordinaire, ce dimanche sur le sujet. Durant les longues heures qu'a duré leur rencontre avec le Chef de l'Etat qui était assisté du ministre de l'Intérieur Désiré Tagro, la délégation des acteurs du secteur des transporteurs, outre Adama Touré, comprenait Diaby Ibrahim du patronat et Coulibaly Ladji, du collectif des chauffeurs en qualité de porte-parole. Comme revendication, les transporteurs demandent une baisse de 20 % du prix actuel du litre du carburant. Ils ont aussi exigé que l'augmentation des tarifs du transport urbain soit de 30 % et le transport inter-urbain de 40%. Selon des sources proches de la rencontre, le Président de la République aurait affirmé que la hausse du prix du carburant viserait à sauvegarder la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR). Le Président de la République, voit selon ces mêmes sources, la privatisation de la SIR. C'est sans doute ce qui explique le scepticisme de Touré Adama : Ecoutez, moi je suis comme Saint-Thomas. Je ne croirerai que lorsque ces promesses seront tenues . Et celui-ci d'avertir : Si à la suite du conseil de gouvernement extraordinaire, rien n'est décidé, nous reprendrons la lutte là où, nous l'avons laissée . La grève est donc suspendue, mais rien n'est encore acquis. Selon certaines analyses, c'est un piège du Chef de l'Etat à poser aux syndicalistes du secteur des Transports. Après avoir décidé sans consulter, il entend, à compter de ce vendredi, entamer les consultations des différentes couches socio-professionnelles avant de réunir, demain samedi, un conseil de gouvernement qui sera suivi dimanche d'un Conseil de ministre. Que faut-il attendre de ces mesures ? Gbagbo veut gagner du temps, croient certains. Les jours à venir risquent d'être plus déterminants
Thiery Latt (Stagiaire)

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