vendredi 18 juillet 2008 par AFP

ABIDJAN - La grève des chauffeurs de taxis d'Abidjan, entamée lundi contre la hausse du prix du carburant, était diversement suivie vendredi dans la capitale économique ivoirienne où certains quartiers connaissaient une reprise timide de l'activité, a constaté l'AFP.
Des taxis communaux ont commencé à roulé à Cocody (sud) et Marcory (sud), des quartiers chics d'Abidjan où les grands carrefours étaient gardés par des policiers.
"Nous nous sommes positionnés pour éviter des troubles et des casses", a indiqué à l'AFP, un policier ayant requis l'anonymat.
A Abobo (nord), Yopougon (ouest), d'immenses quartiers populaires d'Abidjan, la situation était en revanche identique à celle de la veille:
aucun taxi collectif ou minibus ne circulait.
Les chauffeurs de véhicules privés de transport en commun ont commencé à cesser de travailler lundi pour protester contre la forte hausse le 7 juillet du prix des carburants, en particulier l'augmentation de 44% du gazole.
La grève s'est ensuite durcie malgré des appels à la reprise lancés mercredi soir et jeudi soir par des représentants syndicaux de cette profession à la suite de rencontres avec le président Laurent Gbagbo.
"Cette histoire va encore durer combien de temps?", se demandait Irène Konan, une habitante de Port-Bouët (est), obligée de marcher plus d'une heure pour se rendre à l'hôpital du quartier.
Le gouvernement ivoirien a annoncé jeudi soir qu'il allait prendre dimanche de nouvelles "dispositions" pour limiter les "effets néfastes" de la flambée des cours du baril de pétrole.
En attendant, des "rencontres de concertation" étaient prévues vendredi avec les associations de consommateurs, de chauffeurs et propriétaires de véhicules de transport (taxis et minibus) et les centrales syndicales.

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