ABIDJAN - Le gouvernement de Côte d'Ivoire, pays agité depuis lundi par des grèves liées à la hausse du prix des carburants, a annoncé jeudi soir qu'il allait prendre dimanche de nouvelles "dispositions" pour limiter les "effets néfastes" de la flambée des cours du baril de pétrole.
Par un communiqué diffusé sur la Radio-télévision nationale (RTI), le gouvernement ivoirien a convoqué vendredi à Abidjan les associations de consommateurs, de chauffeurs et propriétaires de véhicules de transport (taxis et minibus) et les centrales syndicales à des "rencontres de concertation".
A la suite de ces rencontres, présidées par le Premier ministre Guillaume Soro, le gouvernement tiendra dimanche un conseil des ministres qui prendra des "dispositions" pour "limiter les effets néfastes de cette hausse effrénée des prix des produits pétroliers", selon ce communiqué.
Cette annonce intervient au quatrième jour d'une grève des chauffeurs de taxis et minibus qui a paralysé jeudi les transports privés Abidjan, ainsi qu'au premier jour d'une "grève générale d'avertissement" de 48 heures de la principale centrale syndicale du pays.
Les deux mouvements ont été lancés pour protester contre une forte hausse des prix à la pompe appliquée par le gouvernement depuis le 7 juillet.
Dans l'attente des nouvelles mesures du gouvernement, les représentants des chauffeurs et de propriétaires de taxis et minicars ont lancé un appel jeudi soir à la reprise du travail.
"Après avoir envisagé une réduction de 30 milliards de FCFA (46 millions
d'euros) sur les recettes fiscales de l'Etat pour le dernier semestre de l'année 2008, le gouvernement mène (depuis) des réflexions pour trouver des réponses adéquates" aux "questions" que se posent consommateurs et syndicats, affirme le communiqué.
Face aux grèves déclenchées, "il apparaît donc impérieux de trouver dans les meilleurs délais des solutions appropriées", explique la même source.
Les représentants des chauffeurs et propriétaires de taxis avaient déjà lancé un appel mercredi soir après une rencontre avec le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, mais il était resté visiblement lettre morte.