La poisse au talon. La mise en application de l'Accord politique d'Ouagadougou (Apo) risque de connaître quelques perturbations avec la crise née de la flambée des prix du carburant et des denrées alimentaires. Les observateurs ont toujours eu des appréhensions sur les bonnes volontés des acteurs politiques, mais ont sous estimé les impondérables de l'environnement tant national qu'international.
A la signature de cet accord, après quelques hésitations, la communauté internationale a décidé de l'accompagner. C'était sans compter avec la flambée des cours mondiaux du pétrole et des denrées alimentaires.
L'onde de choc de cette situation n'a pas épargné la Côte d'Ivoire. De la période avant la signature de l'Apo à ce jour, les augmentations sur les prix des produits de première nécessité ont frôlé parfois les 100 %. Le gouvernement doit faire face, le plus vite possible, à la situation qui se présente actuellement au pays pour éviter une explosion aux conséquences désastreuses au plan socio-politique. Les différents volets de l'accord de Ouaga (désarmement, démobilisation et élection), qui demandent un important financement, risquent de connaître quelques perturbations. L'environnement international devient ainsi un petit grain de sable pour l'Apo.
Mamadou Doumbes