Dans le cadre du développement des infrastructures socio-économiques dans le nord, le Chef de l'état a lancé, hier, les travaux du chantier.
Le Chef de l'Etat Laurent Gbabgo a donné vendredi à Boundali, le premier coup de pioche du bitumage du tronçon Boundiali-Tengréla long de 125 km. A cette occasion, il a annoncé aux populations de cette région qu'il est venu leur apporter le développement. Le Président de la République a profité de cette cérémonie pour rappeler trois principales promesses qu'il a faites à la région lors de sa visite d'Etat en novembre 2007. Il s'agit de travaux pour canaliser l'eau du fleuve Bandama jusqu'à Korhogo afin de résoudre le problème d'insuffisance d'eau potable que connaît cette ville ; de la construction d'un barrage sur le fleuve Bagoué. Lequel, en plus de fournir de l'eau potable à la région, devrait permettre l'irrigation de 210 hectares de sol cultivable. Enfin le bitumage de la route Boundiali-Tengréla, dont il vient de donner le premier coup de pioche. Tous ces projets, dira le Chef de l'Etat, ont, soit débuté, soit leur financement entièrement bouclé.
Le Président Laurent Gbagbo a, par ailleurs, promis aux populations du nord que d'autres projets de bitumage de routes vont suivre. Notamment la route Boundiali-Odienné, Ferkessédougou-Bouna. Nous voulons terminer avec les principales routes au nord et ensuite nous irons ailleurs. Car sans route il ne peut y avoir de développement. Parlant toujours de l'importance des routes dans le développement, le Chef de l'Etat a expliqué qu'il n'est pas acceptable qu'on parle de famine et de crise alimentaire en Côte d'Ivoire. Car, dira-t-il, il n'y a pas à manger dans les grandes villes alors que l'igname pourrit ici dans les campagnes, faute de routes pour les convoyer à Abidjan, par exemple. Voilà pourquoi nous voulons faire des routes pour désenclaver les zones de production. Mais selon le Président ivoirien, la paix reste la condition sans laquelle aucun projet de développement ne peut se réaliser. Aussi a-t-il demandé aux populations de cette région de veiller sur la paix comme sur la prunelle de leurs yeux.
Avant le Président Laurent Gbagbo, le ministre des Infrastructures économiques, M. Patrick Achi, a expliqué que la présence du Chef de l'Etat à cette cérémonie est d'un grand réconfort pour la population. Car avant lui, le Premier ministre de l'ancien Président Henri Konan Bédié, M. Daniel Kablan Duncan, avait procédé à la cérémonie de premier coup de pioche du même projet. Est alors intervenu le coup d'Etat de décembre 1999 qui a compromis sa réalisation. Ensuite, ce fut le tour du Premier ministre Affi N'guessan de procéder à la même cérémonie. Rebelote, il y a eu en septembre 2002, la crise politico militaire dont le pays est en train de sortir. Les populations ont commencé à croire à un mauvais sort qui s'acharne sur elles, quand, alors que le Président devrait effectuer ce voyage, ont éclaté ces mouvements de grève à Abidjan. Pour M. Patrick Achi, la présence du Chef de l'Etat à Boundiali, malgré la crise à Abidjan, est venue conjurer en quelque sorte le mauvais sort.
Le ministre des Infrastructures économiques a également expliqué le retard de cinq mois pris sur le début des travaux, annoncé pour février 2008 par le Président Gbagbo, par la nécessité de renégocier des rallonges pour le financement de la route qui est passé de 9 à 10 milliards à près de 14 à 15 milliards. De même, son ministère a voulu s'assurer que toute l'équipe technique de la société chinoise COVEX, adjudicatrice du projet, était disponible pour achever le travail dès qu'il sera lancé. Aujourd'hui, toutes ces réserves ont été levées et plus rien ne s'oppose à la livraison des travaux dans 30 mois comme le prévoient les études. Ce projet conjointement financé par la BOAD et l'Etat de Côte d'Ivoire, va créer des milliers d'emplois directs et indirects pour les jeunes de la région. Le maire de Boundiali, M. Zémogo Fofana, a pour sa part remercié le Président de la République et insisté pour que les jeunes des différentes communes traversées par cette route puissent y travailler selon leur qualification.
David Ya