Le Président Laurent Gbagbo a donné, hier vendredi 18 juillet, à Boundiali, dans le Nord de la Côte d'Ivoire, le premier coup de pioche de la reprise des travaux de bitumage de la route Boundiali-Tengrela. Tuant ainsi tout le doute des populations du fait des multiples reports dans la réalisation du projet. C'est d'ailleurs pourquoi, M. Zémogo Fofana, maire de Boundiali, au nom des populations de son département mais aussi des départements de Kouto et de Tengrela, dira de la date du 18 juillet 2008, qu'elle est un grand jour. La cérémonie de ce jour est la quatrième du genre. En effet, les premiers ministres Kablan Duncan et Affi N'Guessan, le ministre Patrick Achi ont procédé déjà par le passé au lancement des travaux de cette route. Mais à chaque fois, un évènement malheureux est venu stopper les travaux. Ce 18 juillet 2008 est un grand jour pour les populations de nos deux départements?, a-t-il déclaré. Le ministre des Infrastructures économiques ajoutera, par ailleurs, que le premier report avait suscité le doute dans les esprits des populations déjà habités par le scepticisme dans l'histoire de ce projet. Beaucoup étaient encore dans le doute hier qui pensaient que le sort s'acharnait sur le projet. Monsieur le Président, c'est en cela que votre présence est importante car elle permet de conjurer le sort?, a précisé Patrick Achi. Avant d'ajouter que le Président Gbagbo, lors de sa visite d'Etat dans le Nord, l'an dernier, avait promis que les travaux de bitumage du tronçon Boundiali-Tengrela démarrerait en février 2008. Vous êtes là pour le coup de pioche du lancement des travaux et nous sommes aujourd'hui en juillet. Nous avons donc un décalage de 4 mois?, a ajouté le ministre des infrastructures. Il a explique que cette période a été mise à profit pour discuter avec la société chinoise adjudicataire des travaux, COVEC, pour s'assurer que l'équipe qui va réaliser le projet le fasse avec une plus grande efficacité en respectant les délais.
Pour le chef de l'Etat ivoirien, le bitumage de l'axe Boundiali-Tengrela est la troisième promesse majeure qu'il a faite aux populations du Nord. La première étant la construction du barrage sur la Bagoué pour avoir de l'eau potable et permettre d'irriguer 210 ha pour faire de l'agriculture. L'appel d'offres, à ce sujet, a été lancé et le coût est de 7 milliards de FCFA financés par la Banque arabe pour le développement de l'Afrique (BADEA). La deuxième promesse, tirer l'eau du Bandama qui est à 35 Km jusqu'à Korhogo pour ravitailler cette ville en eau potable. Ne croyez pas que vous êtes maudits. Et ne croyez pas que cette route est maudite parce que chaque fois, il y a un problème vous allez avoir votre route et ça ne sera pas la dernière. Après, Boundiali-Tengrla, il y aura Boundiali-Odienné. Parce qu'avant la crise, on avait un projet Boundiali-Kankan (Guinée). Après on aura Ferké-Bouna pour terminer avec le Nord. Parce que s'il n'y a pas de route, il n'y a pas développement, et s'il n'y a pas de route, les produits même ne peuvent pas descendre?, a expliqué le Président Gbagbo avant d'inviter toute la population des départements de Boundiali, Kouto et Tengrela à la paix. Parce que, a-t-il soutenu, s'il n'y a pas la paix, il n'y aura pas d'entreprises pour faire les travaux. Il a appelé les Ivoiriens à veiller sur la paix comme sur la prunelle de leurs yeux.
De notre envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr