lundi 21 juillet 2008 par Notre Voie

La rumeur qui circulait à Ayamé (20 km d'Aboisso) depuis des années, selon laquelle K.K.B, 54 ans, père de sept enfants et agent de la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE), cocufiait son collègue et voisin, a été confirmée, le jeudi 10 juillet dernier. Pris en flagrant délit d'adultère et complicité d'adultère, K.K.B et son amante, épouse légale, ont comparu ce jour là devant le tribunal d'Aboisso. La salle d'audience s'est avérée exiguë pour contenir les nombreux parents des mis en cause et les curieux qui ont fait le déplacement d'Ayamé à Aboisso. Personne ne voulait rater ce procès. C'est que depuis fort longtemps, tout le monde, à Ayamé, était informé de l'idylle entre le doyen K.K.B et Mme, 45 ans, sa voisine à la cité CIE d'Ayamé. Pour finir, l'information parvient à l'époux cocufié.
Celui-ci pique de temps à autre des crises de jalousie. Mais, son épouse lui rétorque toujours qu'il n'y a que des relations de bon voisinage entre K.K.B et elle. Qu'à cela ne tienne ! L'époux prend contact avec un jeune homme à Aboisso qui va jouer le rôle de détective en suivant les mouvements de la dame chaque fois qu'elle se rend à Aboisso. Le samedi 21 juin dernier, le cocufieur et son amante se rendent à Aboisso. Ils sont répérés par le détective. Celui-ci les épie jusqu'à ce qu'ils s'engouffrent dans un hôtel de la place. L'informateur alerte l'époux. Accompagné d'un photographe et d'un policier, l'époux se rend dans l'hôtel indiqué. Il se trouve nez à nez avec le couple occasionnel. Le photographe fait des prises de vue. Le cocu a maintenant les preuves que le tribunal lui demandait afin de pouvoir poursuivre les deux tourtereaux. Il porte plainte. La procédure est donc lancée. Son épouse et son cocufieur sont mis aux arrêts et jetés en prison pour adultère et complicité d'adultère. A la barre, le jeudi 10 juillet dernier, le président du tribunal demande au mari cocufié, père de 3 enfants avec la femme fautive, s'il maintient sa plainte ou s'il la retire. Il tergiverse puis demande que lui soient remboursées les dépenses effectuées dans cette affaire. Le président lui rappelle que si les frais sont remboursés, alors l'affaire doit être jugée. Le procureur, à son tour, explique la procédure. Le cocu se résout à retirer sa plainte. Les deux prévenus demandent pardon avant de promettre de ne plus recommencer. Je demande pardon à mon épouse et à mes enfants. Je ne vais plus recommencer?, dira K.K.B, tête baissée. Les mêmes propos sont répétés par Mme. Séance tenante, l'épouse et le collègue de service du plaignant sont relâchés à la grande satisfaction de l'épouse, des enfants et des amis du mis en cause. C'est sous les regards des curieux qu'ils quittent les locaux du palais de justice.



Sam Kadet

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