lundi 21 juillet 2008 par Notre Voie

Le président Laurent Gbagbo a appelé, vendredi à Boundiali, les Ivoiriens à l'union dans la paix pour le développement harmonieux de la Côte d'Ivoire.
Le lancement de la reprise des travaux de bitumage de la route Boundiali-Tengréla, le vendredi 18 juillet dernier, a été une fois de plus l'occasion pour le chef de l'Etat ivoirien de s'insurger contre le tribalisme rampant dans son pays. Le Président Laurent Gbagbo a expliqué que si, Aïcha Koné et lui, s'appellent mutuellement cousine ou cousin, c'est parce que la mère de la diva nationale est originaire de Bouafla, en plein pays gouro, dans la sous-préfecture de Sinfra. Tout comme son grand père est aussi de Bouafla, dans la grande famille des Tibet. Quand vous voyez un Ivoirien passer, s'il s'appelle Gbagbo, il ne faut pas l'insulter pour dire : voilà un Bété couillo. Peut-être qu'il a une moitié qui est de Tengréla. Peut-être qu'il a une moitié qui est d'Odienné et vous ne le savez pas. Quand vous voyez Aïcha Koné passer, si vous êtes Bété ou Gouro, vous pouvez l'insulter en disant : voilà le Dioula faux type. Vous ne savez pas que sa maman est de Bouafla et la mère de sa mère est de Blouzon en pays bété. C'est pourquoi il ne faut pas être tribaliste. C'est pourquoi il ne faut pas parler comme ça des gens à première vue. Quand vous prenez Sangaré, c'est un nom peulh. Mais sa mère est Baoulé, a indiqué Laurent Gbagbo pour condamner le tribalisme en Côte d'Ivoire. En Côte d'Ivoire, dira-t-il, nous sommes un peuple par vocation mixte. Nous sommes par vocation mélangés. C'est pourquoi nous devons respecter les individus. Chaque homme est égal à un autre homme. Chaque personne est égale à une autre personne. Poursuivant, il indiquera que chaque fois qu'il pense à son ami Sangaré Abou Drahamane, président de l'Inspection générale de l'Etat ivoirien et à Aïcha Koné, artiste chanteur, il se dit que l'origine de la Côte d'Ivoire est riche et complexe. Malheureusement, est-il convaincu, les gens ne connaissent pas le pays dans lequel ils vivent. C'est pourquoi depuis Boundiali, il lancera cet appel à l'unité aux Ivoiriens : je vous exhorte à l'unité nationale. Je vous exhorte au respect des uns et des autres. C'est dans le respect que nous pouvons nous développer. Je sais que je peux compter sur vous.
Saisissant cette occasion de la reprise du bitumage de la route Boundiali-Tengréla, le président ivoirien a, particulièrement, insisté sur la notion de la paix. Parce que, dira-t-il, sans elle, il n'y a pas de développement puisqu'il n'y aura aucun entrepreneur pour réaliser les travaux de bitumage. Aussi demandera-t-il à tous les Ivoiriens de veiller sur la paix comme sur la prunelle de leurs yeux. Veillez sur la paix. Si vous rompez la paix, les préfets vont retourner et s'ils retournent, je ne viens pas ici. Un chef d'Etat ne va pas là où il n'y a pas le corps préfectoral. Le corps préfectoral est pour lui, le signe de l'unité de la nation. Il est le signe de l'unité territoriale du pays, a-t-il prévenu avant de demander aux populations des départements de Boundiali, Kouto et Tengréla d'aider la société chinoise COVEC à réaliser les travaux de bitumage dans les délais. Le tronçon de route à bitumer a une longueur totale de 124 Km. Il va au-delà de la ville de Tengréla pour atteindre la frontière du Mali. Son délai de réalisation est estimé à 30 mois et l'un des objectifs majeurs est le désenclavement de l'en-semble des trois départements et de leurs populations. Le contrôle des travaux est assuré par le BNETD et l'Ageroute, la maîtrise d'ouvrage déléguée. Le financement est assuré par la Banque ouest-africaine de dévelop-pement (BOAD) et oscille entre 14 milliards et 15 milliards de FCFA.








De notre envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr

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