L'examen du brevet d'études du premier cycle (BEPC) s'est déroulé, cette année, à Tiapoum, dans la transparence totale (cf. Notre Voie du samedi 26 juillet). Le nouveau sous-préfet, M. Patrick Assémian, s'est engagé, avec l'appui du directeur régional de l'Education nationale, à lutter farouchement contre toute forme de tricherie dans le centre de Tiapoum considéré autrefois comme un laboratoire de la fraude. Quelques mois après sa prise de fonction au début de l'année scolaire, l'autorité administrative a convoqué des réunions de sensibilisation avec les parents d'élèves. Mieux, il s'est rendu sur le lieu de composition pour barrer la route aux tricheurs et à leurs complices. Comme il fallait s'y attendre, les tricheurs ont été contrariés. Le taux de réussite est passé de 96 % l'année dernière à 14 % cette année. Pour les candidats malheureux, le sous-préfet est à la base de cette catastrophe. Il faut lui faire payer. En réunion à Adiaké, le jour de la proclamation des résultat, le commandant? a été informé par le préfet d'Adiaké, de ce que des élèves ayant échoué au BEPC s'apprêtaient à saccager sa résidence et son bureau. Cependant, le préfet conseille au sous-préfet de retarder un peu son retour dans sa circonscription. Il lui suggère de rentrer à Abidjan, le temps que la sécurité et le came reviennent. Le préfet de région et celui du département d'Adiaké réquisitionnent les forces de l'ordre d'Adiaké et d'Aboisso à l'effet d'appuyer les éléments du commissariat de police de Tiapoum déjà déployés à la résidence du sous-préfet et à la sous-préfecture. L'administrateur a donc prolongé son séjour sans le moindre sou sur lui jusqu'au vendredi 1er août. En définitif, il n'y a pas eu d'attaque, sans doute à cause de l'impressionnant dispositif de sécurité mis en place par l'administration centrale. a Tiapoum, on épiloguera encore longtemps sur ce minable taux de réussite à la suite d'un examen aussi propre.
Sam Kadet