lundi 4 août 2008 par Fraternité Matin

Les secrétaires généraux de section, réunis au sein d'un collectif, ont organisé, samedi, deux rencontres politiques à M'batto et Arrah. Au cinéma N'goran Kassi de M'batto, s'est tenue une réunion qui avait essentiellement à son ordre du jour, le découpage de la délégation départementale de Bongouanou. Cette rencontre a enregistré la présence de 33 des 98 secrétaires généraux de section, la chefferie traditionnelle avec à sa tête Nanan Kouamé III, chef de tribu Sahoua de M'batto. De même que la présence des présidents de comité de sages, de la Jpdci, des présidentes de l'Ufpdci, des comités de base et plusieurs centaines de militants de Pdci venus des villages. Expliquant les motivations de la création du Collectif des secrétaires généraux de section, Tchoumé Tano, secrétaire général d'Agnikro (M'batto), a indiqué à l'auditoire que la déléguée départementale du parti, Mme le ministre Amah Marie Téhoua a toujours, refusé de collaborer avec les responsables de base qu'ils sont. Comme preuve, la décision unilatérale prise à l'encontre de l'ex-présidente départementale de l'Ufpdci, contre l'avis de la base et de la majorité. Toute chose qui, selon lui, a frustré les militants et fragilisé la cohésion au sein du parti de la région. Pour sauver le Pdci dans le Moronou, nous avons demandé que les militants se réveillent pour réclamer un changement. C'est ce qui est en train de se faire. Sans oublier d'autres facteurs. Notamment les rencontres infructueuses avec Mme Amah Téhoua sur instruction du président du parti, Henri Konan Bédié. Dès lors, estime-t-il, les militants de base ont suffisamment donné du temps à la direction du parti pour repenser sa politique de gestion des hommes et des femmes du Moronou décriée ces dernières années. Aucune attention ni écoute face aux préoccupations des militants, a-t-il déploré. Aussi, le Collectif demande-t-il le découpage de la délégation qui, selon lui, est très vaste. Mais à cette proposition, le président du parti a toujours demandé aux militants d'attendre après les élections. Telles sont les récriminations des militants contre la direction de leur parti. Il a mis en garde contre l'inaction. Si nous restons sans réagir, nous risquons de liquider le Pdci dans le Moronou. Or, le collectif refuse d'être comptable de sa mort, d'où ce acte de responsabilité. En dépit de la crise, il a tenu à affirmer que les militants demeureront toujours au Pdci. Et nous mourons au Pdci. Cependant, le Collectif demande à la direction du parti de trouver une solution au problème, parce que dans la région, il y a encore des compétences à valoriser, pensent-ils. Nous tiendrons pour responsable le président du parti si le Pdci venait à échouer dans le Moronou pendant les élections. Car cette situation actuelle est due aussi au refus du président Bédié de donner une suite favorable à notre requête. Un refus qui pourrait favoriser royalement nos adversaires dans la région. Nous demandons donc à la direction du parti de procéder au découpage de la délégation actuelle afin que M'batto, Tiémelekro Anoumaba aient une délégation à part entière, comme ce fut le cas ailleurs notamment à Tiassalé, Divo, Odienné etcA Arrah, où des militants et cadres du parti se sont interrogés pourquoi c'est maintenant que le problème du découpage est posé alors que Mme Amah Téhoua dirige la délégation depuis 2004, et qu'elle abat un travail remarquable, Tchoumé Tano a été plus incisif. Pour le coordinateur des S.G, Mme Amah ne peut plus nous conduire. Nous suspendons nos activités et restons à la disposition de la direction du parti que nous considérons comme notre seule et unique interlocutrice à compter de ce jour, a lancé le collectif des S.G. Il faut noter qu'au cours de cette rencontre, les femmes de l'Ufpdci de la délégation ont décidé d'aller sur le terrain très bientôt pour porter le message à tous les militants de la région.
Kouamé Aka André et Mme Essan Anoumou, respectivement coordinateur du Collectif des secrétaires généraux de section et présidente de l'Ufpdci de la localité considèrent que l'heure a sonné pour les militants de Tiémelekro, d'Anoumaba, M'batto et d'Arrah de prendre leur destin en main.




Ettien Essan
Correspondant régional

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023