lundi 4 août 2008 par Nord-Sud

L'ancien parti unique est à nouveau dans la tourmente dans le Moronou. Samedi, entrées en dissidence à M'Batto et à Arrah, 46 sections sur 98 ont tourné le dos à leur déléguée départementale Mme Ama Téhoua.

La crise qui couvait dans la délégation départementale du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) à Bongouanou a refait surface. Au cours d'une assemblée générale extraordinaire organisée samedi au cinéma N'Goran Kassi de M'Batto, la totalité des 33 sections que comptent les trois sous préfectures de M'Batto, Anoumaba et Tiémélékro et 13 autres sections des sous-préfectures d'Arrah et de Krégbé, soit 46 au total ont suspendu leurs activités au sein de ce parti. Les raisons de cette crise interne sont de deux ordres: la scission de la délégation départementale de Bongouanou en deux entités autonomes et la mauvaise gestion de la déléguée départementale Mme Ama Téhoua Marie. Les 33 sections des sous-préfectures de M'Batto, d'Anoumaba et de Tiémélékro demandent au président du parti Henri Konan Bédié le découpage de la base actuelle afin que M'Batto, Anoumaba et Tiémélékro constituent une délégation à part entière comme ce fut le cas à Tiassalé, Odienné, Divo. Par ailleurs, la mauvaise gestion de la déléguée, qui a été la cause des remous dans le Moronou le 19 avril dernier, a été remise au goût du jour. Les secrétaires généraux des 33 sections, les présidents Jpdci, les présidents de comités de base et ceux du comité des sages, qui ont assisté à la réunion de samedi, disent ne plus se reconnaître en leur déléguée comme premier responsable de leur parti dans le Moronou. Dans une déclaration lue par Tchoumé Tano, secrétaire permanent de la délégation Pdci de Bongouanou, le collectif des 33 sections a exprimé ses griefs en ces termes: Vu le mépris qu'affiche la déléguée départementale actuelle envers et contre tous, en s'entêtant à imposer son chef de cabinet comme déléguée départementale Ufpdci contre l'avis de la base et de la majorité, nous, secrétaires généraux des différentes sections de M'batto, Anoumaba et Tiémélékro disons avec fermeté que nous ne nous reconnaissons plus en Mme la déléguée départementale de Bongouanou. (...) Nous suspendons nos activités et restons à la disposition de la direction du parti que nous considérons comme notre seule et unique interlocutrice à compter de ce jour (samedi 2 août 2008) . A Arrah, en dehors de la question du découpage de la délégation, la révocation de Mme Aka Véronique à la tête de l'Ufpdci du département est la base de la colère des militants. Kouamé Aka, porte-parole des 13 sections des sous-préfectures d'Arrah et de Krégbé est une fois de plus revenu sur la gestion de Mme Ama Téhoua. La gestion de Mme la déléguée a plus consisté à créer des hostilités au sein des cadres du parti. (...) En plus, elle a empêché le président national de la Jpdci, Kouadio Konan Bertin dit KKB, à venir installer les bureaux de la Jpdci dans le département. Il en a été ainsi pour les bureaux Ufpdci , a déploré le porte-parole des dissidents d'Arrah et de Krégbé. Ceux-ci ont par ailleurs regretté que la mesure de restructuration de la délégation de Bongouanou promise par la direction de leur parti à la suite des audiences à eux accordées le 19 avril dernier par le président Bédié et le secrétaire général du parti Djédjé Mady n'est pas encore effective. Après avoir analysé tous ces faits, les secrétaires généraux de section ont décidé de rompre avec Mme Ama Téhoua et de mettre en place une coordination au niveau des sous-préfectures d'Arrah et de Krégbé. Tout en réaffirmant leur attachement au président de leur parti, les 46 sections disent s'en remettre désormais à la haute direction du Pdci Rda pour trouver une solution définitive à cette crise.

Koffi Serges, Envoyé spécial

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