Le directeur général du conseil café cacao ( CCC) a donné des instructions fermes afin de mettre fin aux rumeurs faisant état de risque de défaut d"exécution de contrats d"exportation de cacao de certains petits exportateurs locaux. En effet, depuis quelques semaines, des articles de presse affirment que certains exportateurs ivoiriens ne pourront plus exécuter leurs contrats d"exportation de cacao auprès de leurs clients, dans la mesure o๠ces opérateurs n"arrivaient plus à acheter les volumes nécessaires pour le faire. Cette situation est due à la fois au monopole de 6 multinationales de transformation et de négoce qui contrâlent la quasi totalité du business des fèves certifiées mais aussi à la baisse de la production ivoirienne de cacao, conséquence de mauvaises conditions climatiques.
Ainsi, Yves Brahima KONE, bien que le risque de défaut ne soit ni imminent et encore moins possible, a actionné ses principaux collaborateurs afin de mettre en Åuvre tous les mécanismes prévus par le document d"opération de la filière cacao. Par conséquent, au regard des règles d"achats et de saine concurrence, la Direction de la commercialisation intérieure a émis une note de service suspendant 19 exportateurs ayant atteint la limite d"achat de fèves de cacao comme exigé par le document d"opération en vigueur depuis 2012. Ces exportateurs qui sont aussi bien des multinationales que des sociét??s locales, ne sont plus autorisés à acheter du cacao et ont vu leur accès au système d"enregistrement du CCC fermé pour une période indéterminée.
Cette mesure permet ainsi aux exportateurs qui sont en manque de volume de cacao de pouvoir avoir un accès plus facile au cacao, annihilant, de fait, tout risque de défaut d"exécution de contrats comme le faisaient croire certains. Dans une note adressée aux coopératives et aux acheteurs de cacao, les délégations régionales du CCC leur demandent de ne plus livrer du cacao aux opérateurs suspendus pour l"atteinte de leur limite d"achat. Suite à cette mesure rassurante, le Groupement des négociants ivoiriens (GNI) félicite le CCC et son directeur général pour la bonne gestion de la présente situation qui devrait, très rapidement, se résorber gràce aux mesures prises par le gendarme du secteur cacao.
Face à cette situation, le GNI soutient pleinement toute la gestion actuelle du problème par le CCC, notamment sa décision de plafonner les achats des multinationales strictement à leurs volumes de déblocages initiaux, comme le requièrent les règles de la commercialisation interne. a écrit, dans un communiqué paru Lundi, Constance Kouamé, la secrétaire générale du GNI qui regroupe les plus importants exportateurs ivoiriens.
JEROME N"DRI