mardi 19 août 2008 par Le Patriote

Les jeunes du RDR à Boundiali avaient annoncé leur détermination à empêcher le conseil municipal convoqué par Zémogo Fofana. Ils ont tenu parole en démontrant que le RDR reste le maître du terrain politique dans la région de la Bagoué. Samedi 16 août 2008, Zémogo convoque les conseillers municipaux et les populations de Boundiali à la rentrée solennelle du conseil municipal de ladite ville. Le contentieux qui l'oppose à ce jour, lui, aujourd'hui président de l'ANCI au RDR, son ancienne formation politique qui lui a permis d'accéder à la mairie de Boundiali, est toujours d'actualité. Tous à Boundiali, sont en attente du verdict de la cour suprême à qui le RDR a fait recours pour trancher si oui ou non Zémogo peut continuer de siéger à la mairie. Ce décor planté, Les observateurs les plus avertis de la scène politique savaient qu'un orage se préparait sur la ville ce samedi 16, tant les jeunes du RDR affichaient leur détermination. D'ailleurs, Zémogo et son camp n'étaient pas non plus sereins car ils savaient périlleuse leur entreprise. C'est à juste titre que le président de l'ANCI entrera dans sa ville natale sous la protection de soldats FDS, quatre pour être précis. En sus de cette précaution, des chasseurs traditionnels dozos seront postès tout autour des bâtiments de la mairie. Il fallait en effet donner toutes chances de réussite à cette activité annoncée en grande pompe avec un travail particulier d'invitation sans retenue du côté de la presse. Malheureusement, quand les réalités du terrain entrent en jeu, toutes les précautions prises ne pourront empêcher l'humiliation tant redoutée. Tôt le matin, dès 6 h, les dozos sont mis en déroute par des jeunes en furie qui saccagent tout le dispositif mis en place pour la cérémonie. Ce sont plus de 200 chaises cassées, des bâches renversées et des vitres brisées qui constitueront le décor de la mairie de Boundiali à 10 h, heure annoncée pour le début des travaux. Des jeunes Sénoufos intoxiqués par le fallacieux prétexte de riposter à l'attaque de leurs camarades Dioula réaliseront très vite le subterfuge, évitant ainsi une confrontation qui aurait eu d'autres conséquences. Toutes les médiations entreprises par Forces Nouvelles et forces onusiennes interposée n'ont pu faire fléchir les jeunes républicains. Même l'appel à la retenue lancé depuis la rue Lépic, du siège du RDR n'aura entamé l'ardeur des jeunes mécontents sous la conduite de Koné Souleymane. Les invités de la cérémonie ont jugé bon de chercher un refuge à l'image d'un confrère de la RTI qui se retrouvera dans les locaux de la radio locale de Boundiali. Le président de l'ANCI qui dit être en terrain conquis à Boundiali a dû recourir à la protection des forces onusiennes. Certains avancent qu'il aurait été exfiltré de Boundiali pour préserver son intégrité. Même s'il est vrai que ses partisans ont vite fait de démentir l'information, elle demeure d'autant plus plausible que le lendemain de ces évènements, Zémogo n'a pas été aperçu aux obsèques du chef de canton de Korhogo qui est quand même son beau père .On comprend mieux pourquoi les représentants de la presse nationale dans la région des savanes qui sont presque tous basés à Korhogo ne verront jamais arriver le véhicule annoncé pour les transporter à Boundiali. Le fiasco de Zémogo était bouclé. C'est alors que l'homme et son entourage vont chercher leur salut dans le maquillage, dans l'usage du faux et le mensonge pour sauver les meubles. En effet, de sources fiables et concordantes, nous avons appris qu'autour de 14h au moment où les jeunes du RDR pour qui, plus rien ne pouvait se tenir se sont retirés des lieux, des conseillers municipaux seront introduits en catimini, par la porte de secours dans les locaux de la mairie. Et là, malgré le quorum qui était loin d'être atteint, seuls sept des 25 conseillers étaient présents et vraisemblablement en l'absence de tout représentant de l'administration, des procurations sans valeur seront brandies pour rendre possible l'impossible. Atteindre sur la liste de présence un quorum en total inadéquation avec l'effectif présent. Selon des partisans de Zémogo : le conseil a eu lieu avec un léger décalage . Un procès verbal serait rédigé et transmis aux autorités. Qui dit mieux de la compétition au maquillage des faits. Dans cette histoire, le fait positif est le rapprochement qui s'est opéré entre jeunes sénoufos et jeunes dioulas de Boundiali que le camp de Zémogo monte l'un contre l'autre en usant de tous les prétextes. En effet selon des sources bien introduites et confirmées par certains des acteurs concernés dont Koné Souleymane bien connu à Boundiali, les jeunes sénoufo, conduits par Bakary, président des jeunes de l'ANCI, ont rencontré leurs frères Dioulas pour sortir des sentiers de la division que leurs tracent certains politiciens par des messages xénophobes et des questions de leadership usurpé. En deux jours, ces jeunes ont eu deux rencontres qui annoncent certainement la fin de la manipulation à Boundiali et avec cette fin, le début de jours encore plus sombres pour l'ANCI et son président dans la cité du N'Goron.

Mack Dakota, Correspondant

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