vendredi 22 août 2008 par Le Nouveau Réveil

M le député, vous sortez d'une réunion avec les militants. De quoi a-t-il été question ?
Effectivement, ce matin (NDLR le jeudi matin), j'ai convoqué une réunion des membres de la commission accueil et hébergement pour échanger avec les différents volontaires. Pour leur indiquer leur mission puis nous organiser pour que le Président qui vient nous rendre visite avec tous les militants et sympathisants qui viennent à Bouaké soient accueillis et hébergés dans de très bonnes conditions. Donc on a recensé les membres de la commission qui se réunissent à nouveau demain (NDLR ce vendredi) pour les aspects techniques.

L'arrivée du Président Bédié va drainer beaucoup de monde, comment comptez-vous héberger tout ce monde ?
Vous savez que nous sommes une zone qui a connu la guerre. Si bien que la plupart des cadres de Bouaké et les autorités de Bouaké sont sans domicile, parce que toutes nos résidences ont été saccagées. Donc ceci pose des problèmes, car nous autres responsables politiques de Bouaké, à notre propre niveau, nous ne pouvons pas accueillir nos amis et nos frères militants qui viennent, dans nos domiciles, puisqu'il n'en existe pas. Pour pallier cette difficulté, nous avons recensé tous les réceptifs hôteliers de Bouaké et leur capacité d'accueil que nous avons réservés pour tous ceux qui viennent à Bouaké. De façon à ce qu'ils puissent être hébergés selon leur désir. Notre mission c'est de créer les conditions de leur hébergement à leur frais. De tous ces réceptifs, on a relevé les prix des chambres, les conditions que nous avons diffusées auprès du Secrétariat général et à l'attention de tous les militants et sympathisants du PDCI-RDA. Ce sont au total 194 chambres que nous avons réservées. Nous avons fait en sorte que tous ces réceptifs hôteliers soient localisés au centre-ville de Bouaké, pour éviter des problèmes de déplacement parce qu'aujourd'hui à Bouaké, les taxis n'existent plus comme par le passé.

M. Le député, votre s?ur et député comme vous, Mme Djibo Martine est partie de vos rangs. Est-ce que son départ n'aura pas d'impact sur la mobilisation ?
Je crois qu'il ne faut même pas polémiquer sur ces comportements. Moi, j'a été le chef de la liste sur laquelle elle a été élue. Elle a été élue député parce qu'elle était sur une liste. Et c'est moi qui conduisais la liste. Donc tant que moi, j'existe, je pense que les militants existent. Pour nous, ça nous fait ni chaud, ni froid. Je n'ai même pas senti qu'il y a une défection dans nos rangs.

Le PDCI-RDA est inscrit dans la dynamique des Houphouétistes avec le RDR, l'UDPCI, le MFA. A ce niveau, comment les choses sont coordonnées pour l'accueil du Président Bédié ?
C'est une question que vous poserez au délégué départemental qui est le Président de l'organisation générale , qui est chargé de la mobilisation et des rapports avec les autres membres du RHDP. Je voudrais donc lui laisser la primeur de la réponse à cette question. Mais je pense que les choses se passent dans de bonnes conditions comme cela se passe au niveau des Chefs du RHDP. Vous savez, il n'y a pas longtemps, le Président Bédié était ici avec le Premier Ministre Alassane Ouattara. Ils étaient ensemble chez Monseigneur. Au niveau des responsables, il n'y a pas de problème parce que les objectifs que nous visons, c'est de sortir de la crise et retrouver la paix pour la Côte d'Ivoire. Et cette paix n'a pas de parti politique, parce que sans paix, il n'y a pas de développement. Donc on fait tout pour nous entendre et sortir la Côte d'Ivoire de la misère dans laquelle elle se trouve.
Le message que je voudrais lancer est que les populations de Bouaké comprennent qu'aujourd'hui nous avons eu, certes la guerre, cette guerre nous a causé assez de dommages, mais pour en sortir, il faut que nous restions mobilisés autour des idéaux du PDCI-RDA, le seul parti à même de nous sortir de cette situation. C'est pourquoi, j'invite chacun et chacune à venir démontrer à l'opinion nationale et internationale que le PDCI-RDA est bien vivant et que le bastion PDCI demeure toujours à Bouaké. Qu'ils viennent à pieds, que ceux qui sont handicapés, rampentsans attendre d'être transportés Marcher d'un quartier de Bouaké à un autre pour accueillir le Président Bédié ne demande pas d'effort. La seule chose que cela demande, c'est la volonté de sortir de la crise, la volonté d'aller à la paix.
Interview réalisée par
Eddy PEHE
Joël ABALO

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