vendredi 22 août 2008 par Fraternité Matin

L'onchocercose ou la cécité des rivières, jadis éradiquée en Côte d'Ivoire, grâce à un programme de lutte exécuté en 1974 par l'OMS, menace à nouveau la zone forestière. La situation y est hyper endémique avec une prévalence supérieure à 65% dans certaines localités, selon une évaluation épidémiologique réalisée en mars 2008. Alors que celle-ci avoisinait, il y a quelques années, 0%, a révélé Dr Kouakou Marie-Madeleine, coordonnatrice du Programme national de lutte contre la cécité (Pnlcé). Ce retour en force de la maladie est dû à la guerre qu'a connue le pays depuis le 19 septembre 2002. Parce que, poursuit la coordonnatrice, les troubles politiques ont perturbé le fonctionnement du système national de santé. Si bien que la surveillance épidémiologique, engagée dans les années 90, lorsque le programme a été dévolu à la Côte d'Ivoire, a été interrompu. C'est justement pour lutter efficacement contre ce fléau que s'est tenu récemment un séminaire de formation à la Fondation Félix Houphouet Boigny pour la recherche de la paix. A l'intention des directeurs régionaux et directeurs départementaux de la Santé. Sur la philosophie du Programme africain de lutte contre l'onchocercose (Apoc) et la stratégie du traitement à l'Ivermectine sous directives communautaires (TIDC). De retour dans leurs bases respectives, ces différents responsables devront, à leur tour, former des agents de santé communautaire qui seront des courroies entre les populations et les techniciens de la santé.
Une initiative soutenue par Helen Keller International dont le représentant, Dr Brou Tanoh Marie, a réaffirmé l'engagement de sa structure à éradiquer la cécité des rivières. C'est pourquoi, le représentant résident de l'OMS a, pour sa part, exhorté les uns et les autres à mettre la main à la pâte pour que l'onchocercose soit totalement éradiquée. Rappelons que l'onchocercose est transmise à l'homme par un ver à la suite de la piqûre d'une mouche noire et bossue appelée simulie. Celle-ci vit au bord des cours d'eau. Les symptômes se manifestent par des démangeaisons, une coloration de la peau et des nodules. Les cas les plus graves se manifestent par l'éléphantiasis et l'hydrocèle.



Koffi Kouamé

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