Les conséquences du conflit qui oppose la Géorgie et les territoires séparatistes prennent depuis hier un allure internationale. La Russie a décidé, depuis mercredi, de geler jusqu'à nouvel ordre sa coopération militaire avec l'Alliance. Se référant à des contacts diplomatiques entre Oslo et Moscou, le ministère norvégien de la Défense avait fait état mercredi de ce gel. La décision de la Russie a été jugée de regrettable par les Etats-Unis, selon le Nouvel Observateur, l'AP et l'AFP. Mardi, l'Alliance atlantique avait prévenu qu'elle suspendrait tout contact formel avec Moscou, tant que des troupes russes seront stationnées en Géorgie. Emboîtant le pas à l'Otan, la Maison Blanche a déclaré, jeudi, qu'elle n'envisageait pas la reprise de la coopération militaire Otan-Russie jusqu'à ce que la crise en Géorgie soit résolue. Depuis Crawford, au sud du Texas, où le Président américain George W. Bush se trouve dans son ranch, le porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe, a indiqué que les Russes prennent des décisions non conformes à leur engagement de faire partie d'une Europe libre et en paix. Il n'exclut pas d'ailleurs que Moscou reviendra sur sa décision. Nous espérons, a dit Gordon Johndroe, que c'est une attitude qu'ils n'ont pas choisi d'adopter définitivement. Cette déclaration du porte-parole de la Maison Blanche a fait suite à un avertissement du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Qui demandait à l'Otan de choisir entre un partenariat avec Moscou et un soutien à la Géorgie. Affirmant que Moscou n'avait pas l'intention de claquer la porte.
Ernest Aka Simon