vendredi 22 août 2008 par Notre Voie

Philippe Egoumé, représentant-résidant du FMI en Côte d'Ivoire, a exposé hier sur la situation et les enjeux de la dette extérieure de la Côte d'Ivoire, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée au 20ème étage de l'immeuble Sciam à Abidjan-Plateau. Selon lui, la situation de la dette extérieure à fin avril dernier s'élève à 6.197.030 milliards FCFA. Elle se repartie comme suit : environ 1.560.000 milliards FCFA pour la dette multilatérale et 4.618.000 milliards FCFA pour la dette bilatérale et commerciale. Le représentant-résidant du FMI a insisté sur le fait que dans le règlement de ces dettes, la Côte d'Ivoire traîne un arriéré d'environ 2.236.000 milliards FCFA. La Côte d'Ivoire n'a pas assuré le service de sa dette à cause de la situation du pays? a-t-il confié. Et ces arriérés représentent 20% du PIB. Il faut donc rééchelonner cette dette afin qu'elle ne soit pas traitée en arriérés?, a-t-il conseillé. L'enjeu de ce rééchelonnement est de permettre à la Côte d'Ivoire d'avoir une bouffée d'oxygène au niveau de ses finances en ne cumulant plus d'arriérés vis-à-vis des Clubs de Paris et de Londres. La Côte d'Ivoire doit trouver des arrangements avec ses créditeurs dans les plus brefs délais?, a-t-il insisté.
En effet, une dette non cumulée vis-à-vis de ces deux clubs peut permettre à la Côte d'Ivoire de bénéficier de l'initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) dont elle est éligible. Intégrer ce programme permet de bénéficier de 90% de réduction de dette des deux clubs et d'être également éligible à l'initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM). Celle-ci concernant le FMI, la Banque mondiale et la BAD. La dette en soit n'est pas un problème tant que la politique budgétaire est maîtrisée. Mais une dette excessive devient un problème?, a précisé Philippe Ogoumé qui estime que l'allègement ou l'annulation de la dette extérieure de la Côte d'Ivoire doit être perçue comme un enjeu national. Les retombées profiteraient à l'ensemble des couches de la société ivoirienne et au-delà, à la sous-région?, a-t-il conclu.







Herman Bléoué bleoueherman@yahoo.fr

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