vendredi 22 août 2008 par Notre Voie

Kouadioyaokro est un gros campement situé à 47km de Divo, et peuplé de 5486 habitants. On y cultive du cacao, le palmier à huile et le vivrier.
Dans le village de Kouadioyaokro, l'école est encore dans un état embryonnaire.
cet établissement scolaire ne dispose ni de latrines ni de matériel de jeu ou de sport pour les enfants. L'effectif est pléthorique. L'école dispose seulement de 200 tables-bancs au lieu de 350. La cantine n'a pas de structures appropriées et le repas insuffisant. La cantinière sert 120 repas est insuffisants tous les 2 jours pour 400 élèves venus des campements éloignés de 5 à 10 km.
Selon les organisations de développement à la base telles que l'Union des villages producteurs en agro-pastorales (UVPAP) et l'International Cocoa initiative (ICI) qui ont décidé de s'engager dans la lutte des pires formes de travail des enfants dans la région, cette situation fait qu'à Kouadioyaokro, on enregistre, à la fin de chaque année scolaire, 38 cas d'abandon (soit 5,42%), 54 cas d'exclus pour résultat insuffisant (soit 7,71%) et 77 cas de doublants (11%). En dehors de ceux qui doublent leur classe, le reste (abandons, exclus et refusés) rejoint leurs parents dans les activités agricoles.
Toujours selon MM. Jean-Lambert Zoh et Robalé Kagohi, respectivement président de l'UVPAP et coordinateur national du programme à la Fondation ICI, ces enfants "sacrifiés" effectuent des travaux comme les adultes. Lesquels travaux, évidemment, restent dangereux et nuisibles à leur épanouissement. A Kouadioyaokro, mais aussi dans les campements de Konankro, Koffikro, Djètenekro... (Divo), Tiémokro-carrefour, Krikpoko-carrefour-Gogohouri, Doubroulilié... (Lakota), etc, le constat est le même.
Amer. Ces pauvres enfants, qui n'ont désormais aucune autre option, défrichent et préparent des parcelles cultivables, abattent des arbres, portent de lourdes charges, brûlent des champs et participent même à l'épandage des produits phytosanitaires. Cette forme d'utilisation des enfants dans les plantations est préjudiciable à leur épanouissement. Et il sera donc temps que les autorités locales s'impliquent résolument dans la lutte contre ce fléau. Par l'installation, par exemple, partout, de projets viables à l'endroit des jeunes déscolarisés, le renforcement de structures scolaires et professionnelles dans la région etc. "La fertilité et la richesse du sol et la disponibilité des terres cultivables ont attiré plusieurs structures nationales et sous régionales chez nous. Les gens vivent dans les campements loin de nous et pratiquent ce phénomène qui ne nous honore pas. Cette pratique n'est pas normale", déplore un groupe de notables et Moussadougou (S/PLakota)



Ibo Cheick Oumar

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