vendredi 22 août 2008 par Notre Voie

Le paysan, producteur de café-cacao, Boa Bonzou, s'est prononcé hier sur l'actualité de la filière, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée au complexe Le calao à Angré Mahou.
Sur la mise en examen des dirigeants de la filière café-cacao, il a avoué qu'il fait partie de ceux qui décriaient la gestion de ces dirigeants. Bien que ça ne nous réjouisse pas, je n'ai jamais porté plainte. Aujourd'hui qu'ils sont placés sous mandat de dépôt, que justice soit rendue selon le droit. S'ils sont coupables, qu'on sache pourquoi ils ont été interpellés. Si aucune charge n'est retenue contre eux, qu'ils recouvrent la liberté?, a-t-il dit.
Il en a profité pour dénoncer les activités d'un comité dit de restructuration de la filière qu'il considère comme un groupe d'agitateurs. C'est aberrant de mener une restructuration dans ce contexte. D'autant plus que les intérimaires subissent des pressions ou reçoivent des ordres de leurs dirigeants incarcérés?, a-t-il indiqué. Comme solution, il propose que l'Etat prenne temporairement la filière en main, afin de régler les affaires courantes. Bientôt, ce sera l'ouverture de la campagne cacaoyère. Or actuellement, il n'y a aucune lisibilité dans la filière. Il faut que l'Etat pare au plus pressé pour que la campagne s'ouvre dans de meilleures conditions?, a-t-il plaidé.
Le paysan Boa Bonzou a souligné la paupérisation de la masse paysanne victime de la mauvaise gestion de la filière. Entre la stabilisation et la libéralisation, les paysans n'ont pas été préparés à la libéralisation. C'est à raison que le ministre Douati (Alphonse Douati, premier ministre de l'Agriculture à l'avènement de la Refondation, ndlr) s'était opposé au rachat des usines Sifca. Il voyait la gabegie de loin. Mais à cause de sa trop grande rigueur, les dirigeants de la filière ont provoqué son dégommage. Les conséquences sont là?, a-t-il conclu.







J-S L.

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