vendredi 22 août 2008 par Le Patriote

La Mutuelle Générale des Fonctionnaires et agents de l'Etat (MUGEF CI), ne veut plus naviguer à vue. Surtout en ce qui concerne ses dépenses pour les prestations de santé. Pour ce faire, la structure a pris des mesures visant à maîtriser les dépenses au niveau du service des produits pharmaceutiques. Rentrées en application depuis le premier août, ces mesures font l'objet de beaucoup de critiques de la part des pharmaciens et des adhérents. Des grincements de dents dus au fait que certains pharmaciens ont vu leur dotation en bons diminuer considérablement. Aussi, n'hésitent-ils pas à refuser certaines prestations aux mutualistes et même à tenir certains propos qui incitent ces derniers à se révolter contre leur mutuelle. C'est donc pour faire la lumière sur ces différentes mesures que le directeur général de la MUGEF-CI M. Adon Monsan a tenu hier, dans les locaux de la mutuelle, au Plateau, une conférence de presse. D'entrée M. Adon a indiqué que cette décision a été prise dans l'intérêt de la mutuelle. Depuis le déclenchement de la crise militaro politique, les charges techniques de la MUGEF CI a-t-il expliqué, ont augmenté de façon exponentielle. Ce, du fait de certains évènements qui ont engendré la croissance de certaines pathologies. La MUGEF CI selon son directeur général, avait réussi à maîtriser ce phénomène, lorsque depuis de le dernier trimestre de 2007, un autre phénomène plus pernicieux voit le jour. Il s'agit, a-t-il cité, des prescriptions abusives, des colportages de bons, et des marchandages de documents de prestation par les mutualistes. Ces pratiques constituent 20 à 30% des dépenses de prestation pharmaceutiques. Or nos ressources connaissent de sérieuses difficultés pour supporter ces suppléments de charges , a estimé M. Adon. Rien que pour les prestations pharmaceutiques, la MUGEF CI dépenses mensuellement entre 700 et 750 millions FCFA. Des dépenses qui a-t-il ajouté, se chiffraient auparavant autour de 500 millions FCA. Un sondage réalisé auprès de 15 pharmacies a-t-il déclaré, a révélé que 30 à 40% de ces dépenses n'étaient de vrais bons de prestation. Ces nouvelles mesures de gestion a-t-il défendu, réglementeront la dotation des pharmacies en bon. Ce système n'est pas institué pour réduire l'accès des mutualistes aux soins médicaux, car le réseau de pharmacies agrées est suffisamment large pour que les vrais malades puissent être satisfaits, mais il constitue, avec d'autres mesures, des moyens de sauvegarde de la bonnes marche de la MUGEF CI , a-t-il rassuré. L'Etat, selon M. Adon, doit à la mutuelle 4 milliards au titre d'arriérés de cotisations non reversées.
Dao Maïmouna

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