Après la cérémonie d'ouverture du 10ème anniversaire à Abidjan le lundi dernier, la capitale politique, Yamoussoukro accueille depuis hier, le colloque international du réseau des instances Africaines de régulation de la communication sur le thème régulation, démocratie et bonne gouvernance . Procédant à l'ouverture dudit colloque le ministre de la Communication Ibrahim Sy Savané est revenu sur la responsabilité des hommes de médias dans la marche des jeunes démocraties africaines, mais surtout la nécessité de la régulation du secteur de la communication. La base fondamentale de la régulation consiste à renforcer la culture pour lutter contre la barbarie. Mais surtout essayer d'enseigner l'éthique dans tous les domaines de la vie sociale, a précisé d'entrée le ministre Sy Savané. Avant d'inviter les hommes de medias à plus de probité afin de faire mentir les détracteurs qui disent trivialement que c'est celui qui paie, qui a le droit à la parole. Prenant la parole, le Pr. Francis Wodié, membre d'honneur du comité scientifique, a fait un brillant exposé sur la régulation dans la société ou la régulation dans une société . Pour l'érudit de la faculté de Droit de Cocody : Régulation, Démocratie et Bonne gouvernance doivent faire marche ensemble pour le développement et le progrès de nos Etats. Mais lorsque la régulation sociale est en panne le pouvoir démocratique cède la place à un pouvoir monocratique et personnel. L'intérêt privé de quelques uns prend le pas sur l'intérêt général. Les distances sociales s'allongent et bientôt on ne se reconnaît plus les uns les autres La violence s'offre alors comme le moyen de réguler ou de régulariser le fonctionnement de la société assène le président du PIT. Pour Wodié, la régulation s'adresse à chacun de nous pris individuellement
ou collectivement la régulation s'ordonne et se développe sous le contrôle du citoyen vigilant que nous ne devons jamais cesser d'être car la régulation et la démocratie sont en panne a-t-il conclu. Ce colloque qui fera la synthèse de ses travaux aujourd'hui, est l'occasion de faire le bilan objectif et rigoureux des organes de régulation, mais surtout de faire un examen critique des convergences et divergences qui existent entre les principes et pratiques de régulation dans les pays membres du RIAC.
Moussa Keita