vendredi 22 août 2008 par AFP

BOUAKE - Environ 300 ex-rebelles ivoiriens qui avaient manifesté mercredi à Bouaké (centre de la Côte d'Ivoire) pour obtenir des primes ont repris jeudi leur mouvement de protestation en bloquant des entrées de la ville, a constaté un correspondant de l'AFP.
Ces ex-combattants des Forces nouvelles (FN), l'ex-rébellion qui contrôle
toujours la moitié nord de la Côte d'Ivoire, ont pris position sur les
corridors installés à l'entrée de Bouaké, sur l'axe nord-sud traversant la
ville, après l'échec des pourparlers avec le commandant FN de la zone, Chérif
Ousmane.
Ils ont ensuite dressé des barricades à l'aide de pneus enflammés,
empêchant le trafic routier avec le reste du pays.
"Nous allons rester aux différents corridors jusqu'à ce que nos
revendications soient satisfaites", notamment le paiement à chaque soldat de 5
millions de FCFA (7.500 euros), a lancé un des porte-parole des ex-combattants.
Ces ex-combattants doivent normalement bénéficier d'un plan de désarmement,
démobilisation et réinsertion (DDR), un des volets importants de l'accord de
paix signé en mars 2007 à Ouagadougou entre le président Laurent Gbagbo et
leur leader Guillaume Soro, devenu depuis Premier ministre.
Ce plan prévoit une démobilisation progressive des 36.000 soldats
revendiqués par les FN avec versement à chaque soldat démobilisé d'une
allocation forfaitaire mensuelle de 90.000 FCFA (137 euros) pendant un
trimestre.
Ce processus a toutefois pris un important retard, faute de moyens et de
plans de réinsertion.
Selon le programme des FN, 10.000 éléments doivent à terme intégrer l'armée
nationale, et les 26.000 autres être démobilisés via des programmes de
réinsertion ou un "service civique national".

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