vendredi 22 août 2008 par Le Matin d'Abidjan

La sérénité n'est pas de mise au sein du commandement de la Garde républicaine basée à Yamoussoukro. Après la ?'disparition?' constatée, il y a quelques jours, d'armes à feu, de type kalachnikov, l'heure est à la situation des responsabilités. Et des sources bien introduites relèvent une ambiance fortement troublée depuis hier. Car, de nombreux coups de fil sont tombés sur le commandement. Qui pour demander des comptes au maître de la garde républicaine, le Cdt Tapéko Sylvain. Qui, pour exiger une explication claire de ce qui s'est passé dans la cache d'armes servant au regroupement dans le cadre du désarmement des Forces de défense et de sécurité. Parmi les interlocuteurs de la hiérarchie militaire de la GR se trouve de toute évidence le chef de l'Etat. Qui, affirment nos sources , a eu le Cdt Tapéko au téléphone. Et ce pendant de bonnes minutes au cours desquelles le chef suprême des armées a exigé un rapport clair sur l'absence déplorée de kalachnikov et de grenades en un lieu où ces armes étaient censées être inaccessibles pour tout intrus. Le rapport exigé par le Grand patron devait lui parvenir incessamment, soutiennent nos sources sans faire mention du délai accordé au Cdt Tapéko. Une chose est cependant certaine, c'est dans ce cas d'espèce, le chef suprême ne saurait lésiner sur la rigueur pour se faire expliquer dans les moindres détails les circonstances de ce cambriolage. Il n'est pas également exclu, ajoutent les sources militaires, qu'il ait mis la pression en vue d'obtenir du commandement de la GR ce qu'il veut savoir. Elle n'est pas la seule à subir la pression en ce moment. Car, le centre de commandement intégré (CCI) qui pilote le désarmement est aussi touché par la colère du président. Tant les armes emportées sont celles qui ont été prises aux militaires ayant servi au front. Par conséquent, le CCI se devait aussi de garder un ?il sur ledit arsenal. Dans le milieu militaire de la capitale politique, il se sursurre que le forfait aurait été commis par des mains internes au camp de la GR. Un soulèvement serait en vue, les hommes en treillis, réclament des arriérés de paiement de primes de guerre, les ?'haut les c?urs?'. Ces armes devraient leur servir à faire feu lors de leur manifestation de désapprobation. Les enquêteurs partis faire la lumière sur le mystérieux vol d'armes appuieraient cette hypothèse. On en saura davantage avec l'arrivée vendredi prochain dans la caserne en question du général Philippe Mangou, chef d'état-major des forces de défense et de sécurité (FDS).

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