mardi 4 novembre 2008 par Notre Voie

Suite aux évènements intervenus le vendredi 24 octobre 2008 dans le village de Bossi (Commune de Yamoussoukro), entre le délégué départemental du PDCI-RDA, Monsieur Kouakou Gnrangbé Kouadio Jean et les militants du FPI (Section Bossi, nous, fédération FPI de Yamoussoukro rapportons les faits et faisons les analyses suivantes:

1/ LES FAITS
Le Jeudi 23 Octobre 2008, la section FPI de Bossi (Commune de Yamoussoukro) est informée par le Camarade AMOROFI Edouard (membre du bureau fédéral) d'une escale qu'effectuera le Directeur Général de l'Economie en vue d'un entretien pour la future visite de Son Excellence Monsieur le Président de la République sollicitée par les militants de la section et la chefferie de ce village.
Le Vendredi 24 Octobre à 17 heures tous les militants de la section avec le chef et la notabilité du village se sont réunis au foyer polyValent du village dans l'attente du Directeur Général de l'Economie, Monsieur Kouassy Oussou. C'est à cette même heure (17h) que le Délégué Départemental du PDCIRDA, Monsieur KOUAKOU GNRANGBE Kouadio Jean rentre dans le village. Il fait appeler le chef du village et la notabilité qui quittent le rassemblement du foyer polyValent pour le domicile du chef du village.
A 18h 30 mn, arrivent le Directeur Général de l'économie et sa délégation. La nuit tombant et le foyer n'étant pas éclairé, les organisateurs de la rencontre décident de les installer sous les lampadaires devant le foyer polyvalent, occupant pour ce faire une partie de la voie publique sans toutefois l'obstruer. Malgré l'absence du chef et de la notabilité, le rassemblement grossissait au fil du temps et en intensité.
Le Délégué Départemental du PDCI, revenant de sa rencontre avec le chef, trouve un rassemblement sur la voie pUblique. La sécurité rapprochée du Directeur Général de l'Economie lui indique le passage. Mais, contre toute attente, le Délégué Départemental du PDCI descend de son véhicule et fonce sur le camarade Amorofié Edouard en s'adressant à lui en ces termes : vous n'avez pas le droit d'empêcher la circulation. Levez les barrières?. Il s'en suit des échanges houleux entre lui et le camarade Edouard Amorofi. La tension monte d'un cran. La garde rapprochée du Directeur Général et le petit frère du Maire, Monsieur GNRANGBE Kouassi interviennent pour apaiser les esprits.
Le Délégué Départemental du PDCI se résout à se retirer enfin, mais pour ameuter et gonfler à bloc les militants du PDCI réunis chez le chef du village. Surexcités et armés de projectiles, les militants du PDCI foncent sur la fouIe et la délégation du Directeur Général de l'Economie. Face à la menace réelle, la sécurité rapprochée du Directeur Général de l'Economie tira en l'air pour disperser les hommes du maire furieux.
Les militants du PDCI se ruent alors sur les domiciles des militants du FPI, pillent et saccagent les domiciles de plusieurs d'entre eux, dont celui de la camarade N'GUESSAN Antoinette, secrétaire de section de ce village. craignant pour leur vie, certains militants ont fui le village la nuit du vendredi à samedi.
Le Samedi 25 Octobre 2008, le Directeur Général de l'Economie et sa délégation se sont rendus dans le village de Bossi pour saluer le chef dudit village et apaiser les esprits des populations. Le même jour, à la suite du Directeur Général de l'Economie, le Secrétaire Fédéral du FPI Joachim KONAN, accompagné des camarades YAO Adolphe, KACOU Théodore et DJAHI PaUl, respectivement DLC Attiégouakro, DLC Kossou et Directeur de Cabinet du DLC de commune ont rendu visite aux camarades de Bossi. Cette délégation a essuyé les injures des militants surexcités du PDCI au domicile du chef du village.

III LES ANALYSES
1°) - Le Délégué Départemental du PDCI de Yamoussoukro, Monsieur Kouakou GNRANGBE Kouadio Jean s'est installé dans la violence ces trois dernières années:
- 2005 : par les haches, gourdins et machettes, ses hommes empêchent le 3ème Vice-Gouverneur Joachim Konan d'animer une conférence organisée par le mouvement des jeunes Baoulé pour la Refondation ( à la zone Z et N'Zuessi);

- 2006 :* Ses hommes empêchent au parking de la Fondation FHB de Yamoussoukro, les "faux baoulés" de rendre visite au Président Laurent Gbagbo à Abidjan, par la violence et la bastonnade;
* Il refuse la démocratie en fermant le "Parlement de Yamoussoukro" ;
?
- 2007 : Ses éléments perturbent la cérémonie d'investiture de la délégation électorale de secteur de seman, parrainée par le ministre LIA BI Douayoua.
- Depuis le samedi 25 Octobre 2008, ces hommes menacent de fermer à nouveau le "Parlement de Yamoussoukro" rebaptisé "Parlement Amani N'Guessan Michel".
- Depuis les évènements de Bossi, ses hommes menacent de perturber toutes les activités du FPI à Yamoussoukro: ils s'opposent à la liberté d'expression de nos camarades.
2°) - Face à l'avancée des idéaux du FPI et la popularité de plus en plus importante du Président Laurent Gbagbo dans la région des Lacs, les leaders locaux du PDCI, effrayés, se livrent à la violence.

En effet, en faisant coïncider son arrivée dans le village de Bossi avec celle du Directeur Général de l'Economie, le Délégué Départemental du PDCI avait pour réelle intention de saboter sa rencontre avec les populations. Il s'agissait en réalité d'un plan savamment planifié par le Délégué Départemental du PDCI. Celui-ci a fait appel à des loubards habillés de tee-shirt "'sécurité PDCI" venus d'Assabou et de N'Zuessy pour "casser du militant FPI".
Cette attitude de violence gratuite sur les militants et sympathisants du FPI nous fait redescendre de deux décennies en arrière, l'ère du parti unique à Yamoussoukro. En effet à cette période, les opposants étaient pourchassés, battus, bannis et mutés pour ceux qui étaient fonctionnaires. Pensant que son village Bossi est sa chasse gardée, le Délégué Départemental du PDCI voudrait par cette attitude régner en maître absolu sans la présence d'un autre parti Politique, surtout pas le FPI.
Toute cette violence s'inscrit dans la logique du discours violent et haineux propagé par le président du PDCI monsieur Henri Konan Bédié lors de ses tournées.

De tout ce qui précède, nous, Fédération FPI Yamoussoukro
- Condamnons fermement l'attitude violente et rétrograde du Délégué Départemental du PDCI visant à étouffer la démocratie en vue d'assouvir des intérêts mesquins; - Mettons en garde les responsables politiques dU PDCI de Yamoussoukro en général et le délégué départemental de Yamoussoukro en particulier quant à leurs agissements et les dérapages qui pourraient en découler ;

- Tiendrons pour responsables le Délégué Départemental du PDCI et ses suiveurs de toutes sortes de menaces et de violences sur la vie de nos militants ; - Demandons à tous nos militants de résister et de ne céder d'aucune manière à ces tentatives d'Intimidation;
- Interpellons le président de la République, le premier ministre et son Gouvernement sur l'attitude du maire, par ailleurs Délégué Département du PDCI qui enchaîne des dérives graves après avoir fait sien le message violent et haineux du président du PDCI, Monsieur Henri Konan Bédié ;
- prenons à témoins l'opinion nationale et internationale de tels agissements ;
- Attirons l'attention de l'ONUCI et des organisations des Droits de l'Homme sur les violations graves des libertés Politiques, fondement de la Démocratie;
- Invitons les Chefs de canton, de village et de tribu à s'impliquer davantage dans le règlement des conflits Qui pourraient naître des appartenances à des familles politiques différentes et garantir le droit à la différence;
- Rassurons les populations de Yamoussoukro de la volonté du FPI à vivre pleinement la pluralité Politique et les apaisons tout en les invitant à s'inscrire sans crainte dans le processus de paix prescrit par l'Accord Politique de Ouagadougou.

Fait à Yamoussoukro, le 28 octobre 2008

Pour la Fédération FPI de Yamoussoukro
Le Secrétaire Cénéral
Joachim Koffi Konan

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