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La ville de Bondoukou a vibré au rythme des festivités marquant la célébration de la danse populaire de réjouissance des jeunes filles dénommée Kroubi, qui se présente comme une rencontre populaire et un creuset de rapprochement communautaire des populations.

Un rencontre populaire

Cette danse traditionnelle réunit l"ensemble des jeunes filles de cinq à  25 ans, vêtues d"habits d"apparat. Elles sont perchées à  une hauteur de près de trois mètres sur des poutres et tiennent dans leurs mains pour la plus part des queues de chevaux qu"elles balancent de façon synchronisée au rythme d"un son musical bien orchestré.

Cette manifestation a mobilisé, pour la circonstance, du vendredi 29 avril au samedi 30 avril 2022, plusieurs centaines de jeunes filles et des milliers de spectateurs disséminés dans les grands artères de la ville de mille mosquées.

Les différents quartiers ont rivalisé d"imagination pour donner à  cette fête un accent festif et de communion fraternelle. De différents horizons ethniques et culturels, les participants ont chanté, se sont trémoussés, avec force et faste.

A plusieurs points névralgiques de la commune, ces jeunes filles, guidées par des femmes un peu plus àgées, ont attiré l"attention des curieux impressionnés par la cadence des pas de cette danse qui se tient à  quelques jours de la fête de Ramadan.

Une fête traditionnelle

danse populaire du "Kroubi" à  Bondoukou

A Bondoukou, la danse a débuté le lendemain de la nuit du destin dans le mois de Ramadam pour finir le samedi 30 avril 2022 à  12 h. Ces jeunes filles, dans une ardeur et une force de caractère, balancent amplement les bras en tenant des queues de cheval, sous le sons de musique traditionnelle et urbaine, sur l"échafaudage à  trois mètres du sol.

Selon Yacouba Ouattara, cette danse traditionnelle, dont l"origine reste encore une énigme visait, dans le temps, à  mettre en éveil les hommes pendant qu"ils lisaient le Coran, lors de la nuit du destin, à  quelques jours de la fin du Ramadan.

"C"est une nuit spirituelle très importante qui est célébrée par la communauté musulmane. Elle a lieu trois jours avant la fin du Ramadan exactement la lendemain de la nuit du destin , a-t-il dit.

Selon un adage populaire, a indiqué une habitante de cette localité, N.T, les jeunes filles assises sur l"échafaudage à  trois mètres du sol peuvent s'écrouler si l'une d'entre elles n'est pas vierge. Elles n'ont ni le droit de manger, ni celui de boire pendant ce temps.

Cette rencontre permet, également, aux jeunes filles qui vont se marier après le Ramadan de faire leur dernière sortie en célibataires, et aux familles des jeunes filles d'exprimer leur fierté de les voir toujours vierges, a-t-on appris.

Un rapprochement communautaire

anse de rapprochement du "Kroubi" à  Bondoukou

Gràce au " Kroubi", toutes les familles de Bondoukou se retrouvent au centre-ville pour être ensemble et partager ce moment important de notre tradition, a insisté Koudouss.

La cohésion sociale semble renforcer, selon certains. Au-delà  des différences, la population se retrouve autour de cette danse, sana égard, pour les questions de religions, d"ethnies et d"origines diverses.

(AIP)

nmfa/fmo

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