Une affaire relative à la gestion du mouvement des élèves et étudiants a entraîné la suspension des cours. Fenêtres et portes fracturées. Le bureau du directeur régional de l'Education nationale de Daloa mis à sac. 12 blessés à la machette et aux gourdins. Tel est le bilan de cet énième affrontement entre membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci). A l'origine de ce regain de violence, une affaire de gestion du mouvement que les lycéens et collégiens estiment trop cavalière et peu démocratique. De fait, depuis un an, la coordination locale de la Fesci est, dit-on, gérée uniquement par les étudiants. Les lycéens et les collégiens, qui se sentent marginalisés et méprisés, ne sont plus en odeur de sainteté avec leurs aînés. Pour ainsi dire, les relations entres les deux parties se sont sérieusement détériorées ces derniers temps. C'est dans cette atmosphère délétère que les membres de la coordination Fesci composée d'étudiants avec à leur tête Gossé Bahi, membre du bureau national chargé de la coordination du Haut-Sassandra, se sont rendus dans la matinée du lundi 10 novembre, au lycée moderne 1 en vue de démettre de ses fonctions le président de cette section, Daya Zan Daniel. Qui ne ferait plus leur affaire. Toutes choses qui ont entraîné de sérieuses perturbations des cours. Informé de la situation, le directeur régional de l'éducation nationale, M. Dogbo Georges, a invité à son bureau, dans l'après- midi, la coordination de la Fesci avec les chefs d'établissement pour échanger avec eux sur la reprise des cours. Selon M. Dogbo, la réunion suivait son cours lorsque Daya Daniel et une quinzaine de lycéens ont fait irruption dans son bureau. L'affrontement entre ce commando et les membres du bureau de la coordination, épaulée par plusieurs étudiants, était inévitable. Plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés dans le bureau du directeur régional. M. Dogbo a indiqué qu'il a été décidé de la suspension des cours jusqu'au jeudi 13 novembre.
Emmanuel Kouadio
Correspondant régional