mercredi 12 novembre 2008 par Notre Voie

Récemment nommé Directeur local de campagne du candidat Laurent Gbagbo àToumodi-commune, M. Kouadio Tiacoh Thomas a eu une réunion de travail avec ses troupes le mercredi 5 novembre dernier à sa résidence. Dans l'interview qu'il nous a accordée peu après, le DLC lève un coin de voile sur ses priorités.
Notre Voie : Monsieur le Directeur local de campagne (DLC), voudriez-vous situer l'opportunité de la réunion que vous venez d'avoir ?
Kouadio Tiacoh Thomas : C'est pour redynamiser la DLC de Toumodi-commune. Il fallait reprendre contact avec les responsables de base que sont les secrétaires de section et les secrétaires de base pour pouvoir mieux les organiser rapidement pour faire la sensibilisation dans le cadre des opérations d'enrôlement, d'identification en cours.

N.V. : Quel est votre plan de travail ?
K.T.T. : C'est la réorganisation et l'approche ciblée, le contact avec les directeurs. Il faut que sur le terrain, nous soyons présents partout, c'est-à-dire, une campagne de porte-à-porte. Il s'agit de savoir qui a ses papiers, qui ne les a pas, surtout les jeunes et les femmes pour voir ce que nous pouvons faire pour eux. Le plan de travail, c'est l'organisation par secteurs pour pouvoir ratisser large.

N.V. : Quelles préoccupations répond le réaménagement de la Direction départementale de Toumodi ?
K.T.T. : Tout le monde sait ce qui est arrivé à notre ami et frère Placide Zoungrana. La Direction du parti a donc trouvé nécessaire de nommer un intérimaire. Conséquemment, il a fallu revoir notre organisation dans son ensemble pour pouvoir avoir au mieux son absence. L'objectif étant d'étendre notre action.

N.V. : Qu'est-ce qui explique votre activisme ?
K.T.T. : Je n'ai pas manifesté d'activisme particulier. Pour moi, il s'agit de réélire le président Laurent Gbagbo. Moi, je ne vois que l'élection du président Laurent Gbagbo. Nous, nous ?uvrons pour l'efficacité du travail. Un homme politique, est comme un artiste chanteur. Il doit faire quelque chose pour plaire au peuple qui est son électorat. Quand il compose une chanson, il voit les gens qui l'écoutent, ils voient ses fans. Quel est le message qui peut passer pour toucher le maximum de personnes ? C'est ce que nous faisons. Nous sommes dans une phase où il faut capter le maximum de sensibilités, expliquer le programme de société du président Laurent Gbagbo. Il faut lui donner la chance de mettre en pratique son programme. Devant la volonté de voir le président Laurent Gbagbo réélu afin qu'il applique enfin son programme, rien ne résiste.

N.V. : En tant que homme de terrain, quelle analyse faites-vous de la configuration politique du département de Toumodi à l'heure actuelle ?
K.T.T. : Ici à Toumodi tous les partis politiques sont représentés. Mais mon problème, ce n'est pas les autres, c'est l'électorat. Et à ce niveau, le FPI a sa place. Quelle est la réaction de l'électorat devant le programme de Laurent Gbagbo ? Quelles explication je dois apporter pour convaincre l'électorat ? C'est ça mes préoccupations. Sinon j'estime que le programme de société du président Laurent Gbagbo est celui qu'il faut à la population de Toumodi. Encore faut-il le lui expliquer suffisamment. Et c'est ce que nous faisons.

N.V. : Récemment lors de sa visite à Toumodi, le présidnt du PDCI Henri Konan Bédié a rendu hommage à tous les pionniers du PDCI de Toumodi dont votre père, et il a demandé à ce que tous ses descendants reviennent au PDCI. Que pensez-vous de cette invitation du président Bédié ?
K.T.T. : (Rire) Mais la famille Tiacoh, c'est pas le PDCI. Moi j'ai beaucoup d'admiration pour mon père. Quand mon père était au PDCI, il y avait d'autres partis. Il y avait le parti progressiste, mais lui, il a choisi le PDCI. C'était son choix que je respecte. Mais moi, je ne me reconnais pas dans la lutte de mon père parce que je ne suis pas de son époque. Mon époque à moi, c'est la diversité d'opinions. Et le programme qui me sied, c'est celui du FPI. Je suis désolé, je ne suis pas nostalgique. Les Baoulé doivent cesser d'être nostalgiques.

N.V. : Etes-vous satisfait de la nomination du DDC intérimaire ?
K.T.T. : C'est un camarade du parti. Et puis, c'est un travail d'équipe, ce n'est pas un poste personnel, je pense que Djéké mérite d'être l'intérimaire de Placide. Ce qui compte, c'est la disponibilité. Quand on l'a choisi, j'ai applaudi, parce qu'au moins, on a quelqu'un, notre frère doit savoir qu'à son absence, il y a quelqu'un qui est là , qui fait le travail. C'est ça l'essentiel. Nous avons toujours travaillé ensemble avec Placide. C'est parce que les enjeux n'étaient pas les actions passées. Si aujourd'hui, il était là, avec les enjeux qu'il y a, ce serait la même ferveur, la même union et le même enthousiasme dans le travail. Chacun apporte ce qu'il doit apporter. C'est important.


Une interview réalisée par Pierre Djessane Gervais

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