Les populations du département de Zoukougbeu ont échangé avec le chef de l'Etat hier, au salon des pas perdus du Palais présidentiel, sis au Plateau. Rencontrer le Président Laurent Gbagbo est un v?u longtemps caressé par les populations du département de Zoukougbeu, qui s'est réalisé hier. Elles voulaient le rencontrer pour le féliciter pour son courage, sa clairvoyance et son génie politique. Elles voulaient le rencontrer pour l'encourager, l'exhorter et l'assurer de leur soutien total, pour le choix qu'il a fait de la gestion pacifique de cette crise militaro-politique. Le voir, pour lui exprimer leurs sincères remerciements et notre très profonde gratitude, pour les actes qu'il a posés en leurs faveurs. Un acte qui -selon Mme Odette Dogbo, Maître de conférence à l'Université et porte-parole des populations-, se présente comme une suite logique de déroulement de leur histoire. "Tant, notre conviction s'était déjà établie et notre choix effectué en faveur de votre excellence, à l'orée des années 1990, c'est-à-dire, pendant la décennie des années de braise", a-t-elle déclaré.Enfin, le peuple niamboua, à travers cette rencontre, voulait "exhorter le Président Gbagbo à continuer à tenir résolument et fermement la main fraternelle du Premier ministre, Guillaume Soro, pour mener à bon port, l'accord politique de Ouagadougou (APO). Voix royale pour le retour de la paix dans le pays". Une paix "durable et définitive" dont l'histoire retiendra qu'elle n'aura été que le fruit de la grande humilité et de l'esprit de don de soi du président Gbagbo. Rappelant des souvenir de travaux d'une étude scientifique nationale, la porte-parole a confié que le Président Gbagbo semait dans leurs c?urs, la graine d'un immense espoir, pour des lendemains meilleurs. Le département qui comptait seulement qu'une commune, 3 Centres de santé ruraux, quelques écoles primaires et deux écoles à Zaïbo, bénéficie aujourd'hui d'un château d'eau depuis 2004 ; 15 villages électrifiés ; 3 nouvelles sous-préfectures (Domangbeu, grégbeu et Guessabo) ; 7 nouvelles communes. Le tout couronné par l'érection de Zoukougbeu, en chef-lieu de département, cette année. "Preuve de la nouvelle ère marquée par le réalisme politique et chargé de symboles". L'objectif de ses réalisations, selon toujours la porte-parole, étant de corriger les disparités régionales et minimiser les injustices sociales. Et ce, malgré la morosité socio-économique engendrée par cette crise militaro-politique qui a perturbé la République dans ses fondements. Aussi, leur émotion est d'autant plus grande que toutes ses sollicitudes ont été obtenues, sans que ces populations n'aient eu le grandissime honneur, bien malgré elles, d'être reçues en audience par le chef de l'Etat. C'est pourquoi, "vous êtes l'artisan du bonheur du Gnamboua", a-t-elle dit à l'endroit du président de la république.
Cependant, pensant qu'il apparaitrait inélégant, voire absurde et qu'on aurait même du mal à comprendre que parvenu au chef de l'Etat, le peuple Gnaboua ne puisse pas lui égrener quelques doléances, elle (la porte-parole) a demandé la construction d'un Lycée professionnel orienté vers la formation aux métiers de la pêche ; une Brigade de Gendarmerie, du personnel de santé ; des ambulances ; l'extension du réseau de l'adduction d'eau et le programme d'électrification; le désenclavement de la sous-préfecture de Domangbeu, pour ne citer que ça. Pour sa part, le chef de l'Etat a accédé à ces doléances. Estimant que cela va de soi, pour un nouveau département, comme Zoukougbeu.
Frimo D. Koukou
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