15 novembre 2008, Laurent Gbagbo fait homme de paix à Yamoussoukro, chez Houphouët Boigny !
Or, les Nanafouè de Yamoussoukro, ont lu, comme nous, l'?uvre : pour une alternative démocratique de Laurent Gbagbo à sa page 174 où l'auteur écrit: "j'apprends qu'Houphouët est en train de se démener pour ériger son village de Yamoussoukro en capitale de notre pays. Qu'il y aille donc. Transfert coûteux, à tous points de vue, et injustifiable, dont l'objectif unique est de satisfaire une lubie ancienne du vieux monarque ".
Les Nanafouè de Yamoussoukro, savent que les remous sociaux consécutifs à l'incivisme d'une certaine génération politique des années 90, le boycott actif de 1995 avec les premiers déplacements de populations, notamment à Gagnoa, les violentes marches de protestation, les casses accompagnées, etc. ont été courageusement revendiqués par Laurent Gbagbo à la tête d'une opposition radicalement antirépublicaine.
Les Nanafouè de Yamoussoukro, savent que c'est sous le régime de Laurent Gbagbo le " démocrate ", que pour la première fois en Côte d'Ivoire, une zone de marche de l'opposition est déclarée zone de guerre.
Les Nanafouè de Yamoussoukro, savent qu'au mépris des valeurs du dialogue, outil de réalisation d'une paix durable, Laurent Gbagbo, dès son retour de Rome, en 2002, a déclaré la guerre des " amis " contre les " ennemis " de la République.
Les Nanafouè de Yamoussoukro, savent les lourdes conséquences de l'opération "Dignité" initiée en flagrante violation des accords et autres négociations de paix engagées par les institutions internationales, les amis et le peuple de Côte d'Ivoire.
Les Nanafouè de Yamoussoukro, savent que Laurent Gbagbo, en déclarant en 2003 : la rébellion ne prospère que dans les zones qui lui sont favorables, avait déjà choisi ses amis qui ne se comptent pas alors parmi les peuples du centre du pays.
Les Nanafouè de Yamoussoukro, savent ces choses ; et ils ont décidé de tutoyer l'orgueil de Laurent Gbagbo en enrobant la négation de leur perception réelle, dans une vicieuse cérémonie; et à un jour qui marquerait à jamais le fait.
Mais, parce que vous saviez ces choses, Monsieur le Président, vous avez eu raison de consacrer l'essentiel de votre discours à la dénonciation du mensonge partout dans le pays. Car, tout était vraiment mensonge ce jour-là, de dire de vous, au pied de la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro, que vous, Laurent Gbagbo, êtes l'homme de la paix au pays d'Houphouët Boigny.
Aujourd'hui, c'est l'agonie de la princesse ivoire : La filière Café Cacao, le poumon de notre économie étouffe à la MACA, La corruption a gagné les couloirs de l'Ecole de Police après les bureaux de notre administration et les salles d'examens de formations générales et techniques. La misère visite nos os et étrangle nos rêves d'ivoiriens. On nous vole jusqu'à notre dignité retrouvée, violée aux bords de la Volta noire.
C'est à ce défi de la réhabilitation du prestige économique, social, culturel et diplomatique de notre pays que vous êtes attendu, Monsieur le Président. Et non à une tribune de mensonge consacré, qui vous prête le rêve étranglé d'un SUPERMAN.
Il est bon, ce que Dieu peut faire pour les esprits disposés à sa grâce !
Guy Charles WAYORO
Président du Directoire du Mouvement pour le Néo Houphouétime (MNH)
guycharleswayoro@yahoo.fr