Les représentants de Martine Aubry et de Ségolène Royal se réuniront à nouveau mardi pour tenter de sortir de l'impasse créée par l'élection d'extrême justesse de la maire de Lille au poste de premier secrétaire, contestée par l'ancienne candidate à l'Elysée. Chargée d'enregistrer les résultats et les contestations des fédérations départementales, une "commission de récolement" s'est réunie toute la journée de lundi au siège du PS, à Paris. Elle est de nouveau convoquée mardi à 14h00, avant le Conseil national, le "Parlement" du PS, prévu à 18h00 à La Mutualité, a annoncé la direction. Les accusations de fraude se sont multipliées dans les deux camps pendant tout le week-end, les proches de l'ancienne candidate à la présidentielle envisageant même des actions en justice pour faire constater l'irrégularité de certains votes. Selon les résultats diffusés samedi à l'aube par la direction du PS, la maire de Lille l'a emporté avec 42 voix d'avance mais la proclamation officielle a été renvoyée au Conseil national. "Dans la grande majorité des fédérations, le vote s'est passé de façon incontestable (...) malgré l'image que l'on cherche à en donner", a insisté Bruno Le Roux, secrétaire national chargé des Elections, lors d'un point de presse à l'issue de la réunion de lundi. La "commission de récolement" devait passer au crible tous les litiges mais dans la journée, elle n'avait reçu les procès-verbaux que de 72 des 105 fédérations départementales. Il faut donc des documents et des travaux supplémentaires avant de poursuivre, a expliqué Bruno Le Roux. Selon le camp Royal, les contestations portent sur une quarantaine de fédérations et de sections. L'entourage de Martine Aubry met en avant des problèmes dans sept sections ou fédérations. La commission est composée de trois proches de chacune des candidates et de deux représentants de Benoît Hamon, candidat éliminé jeudi au premier tour de scrutin, a-t-on précisé à la direction du PS. Elle est présidée par l'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant qui est assisté de deux secrétaires nationaux, Bruno Le Roux et Kader Arif et de deux permanents du PS, soit treize personnes au total.
Reuters