mardi 25 novembre 2008 par Le Nouveau Réveil

Les écoles primaires publiques étaient fermées toute la journée d'hier dans la quasi-totalité des établissements où notre équipe de reportage s'est rendue. Dès huit heures déjà, les écoliers ont dû reprendre le chemin de la maison. Certains que nous avons pu croiser sur le chemin du retour nous ont clairement signifié "on nous a dit que y a pas école et que nous sommes en congé jusqu'au vendredi". A la question de savoir d'où tenaient-ils cette information "c'est notre maître qui nous a dit ça". Certains parents d'élèves qui ont conduit eux-mêmes leurs enfants ce matin ne se sont pas fait prier pour les ramener à la maison. Le constat était général hier dans toutes les communes du district d'Abidjan. Dans certains établissements, le collectif des syndicats de l'enseignement primaire public était présent à travers des enseignants, pour veiller au grain et faire le constat sur le respect effectif du mot d'ordre de grève lancé depuis la semaine dernière. Et comme il fallait s'y attendre, le mot d'ordre lancé par le collectif des 8 syndicats de l'enseignement primaire public a été largement suivi. Mesmin Comoé, Secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit (MIDD), l'une des structures syndicales du collectif, confirme "Partout, il n'y a pas eu une seule école ouverte. La grève a été suivie à 100% même dans les services. Les instituteurs qui y travaillent ont observé le mouvement mais comme c'est l'administration, un service minimum a été observé à ce niveau. A part cela, partout dans toutes les inspections primaires, le constat est clair, pas d'école". Comme lors de la conférence de presse, le collectif est formel "Nous attendons l'autorité. Cette grève est une grève d'interpellation. Si au terme de cette semaine, rien n'est fait, nous, tous les 8 syndicats comme à la conférence de presse, allons nous réunir pour tenir une assemblée générale et décider de la conduite à tenir". Les principales revendications sont le règlement définitif du rappel de Cap par le payement intégral et sans délai des arriérés de salaire d'un montant de plus de 6 milliards au bénéfice des instituteurs admis au CAP session 1988 à 1992. Ce sont au total 3788 instituteurs lésés sur 5000. Et la définition de la nouvelle grille indiciaire après la prise du décret N°2007-695 du 31 décembre 2007 et l'arrêté de correction interministériel portant le n°9482 du 13 Août 2008 qui devait, depuis le 31 août 2008, définir clairement l'indice salarial lié au nouveau grade et nouvel emploi. Les négociations entreprises avec le gouvernement pour trouver les indices afférents ont échoué. Le collectif des enseignants qui avait souhaité 1350 comme indice comparativement aux enseignants du secondaire se sont ravisés. "Nous souhaitons 1070 au lieu de 1350 pour les instituteurs et 755 pour les instituteurs adjoints. Nous avons fait des propositions que l'Etat a refusées" martèle le collectif. Rappelons que la valeur d'un indice équivaut à 23.346 francs.

Jean Prisca

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