mardi 25 novembre 2008 par Fraternité Matin

Après la crise du crédit, les économies des pays développés sont confrontées à une désinflation accélérée qui pourrait dégénérer en déflation, selon des autorités politiques et financières des Etats-Unis, d'Europe et d'Asie, citées par un journaliste de Le Monde , dans sa parution du 20 novembre 2008. L'an dernier et au cours des derniers mois, le problème était l'inflation ; une inflation combinée à la crise du crédit. L'an prochain, le problème sera la déflation , a déclaré jeudi dernier, le Premier ministre anglais Gordon Brown, selon Le Monde. Aux Etats-Unis, les statistiques produites mardi dernier, indiquent un recul de 2,8% quand au Royaume Uni, il s'établit à 4,5% sur un an, en octobre, contre 5,2% un mois plus tôt. Un recul jugé historique. Toutefois, les experts soulignent qu'on ne peut pas encore parler de déflation, mais de désinflation accélérée. Car mesuré sur un an, le niveau général des prix continue à augmenter. Cette nouvelle crise s'explique par le plongeon des prix agricoles et énergétiques (le prix du baril de pétrole a baissé de 145 dollars us à la mi-juillet, à moins de 50 dollars us ces derniers temps). A cela s'ajoute la crise du crédit qui a eu pour effet le retrait des fonds spéculatifs qui ont fait s'envoler les prix sur le marché et le jeu naturel de l'offre et de la demande. Lequel s'avère défavorable en raison de la récession dans laquelle les puissances économiques se sont installées. La déflation est redoutée par les pouvoirs publics car, selon les spécialistes, en plus de ses effets corrosifs sur l'économie en général, une fois installée, il est difficile de s'en débarrasser. Quant à ses effets sur l'économie réelle, on note que derrière son apparent caractère bénéfique pour les pouvoirs d'achat, elle traîne derrière elle, la baisse des investissements et de la production, l'accentuation du chômage, ainsi que le ralentissement de la consommation. Par ailleurs, pour les Etats et les particuliers endettés, la déflation induit une augmentation mécanique de la charge de la dette (le montant des versements d'intérêts et des remboursements d'emprunt). La baisse radicale du taux d'intérêt par les banques centrales, pour regonfler artificiellement la masse monétaire, semble être la meilleure thérapie. C'est pourquoi, les Etats-Unis et certains pays européens et d'Asie fortement endettés, ont décidé d'agir en amont à travers la baisse des principaux taux directeurs de leurs banques centrales. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni s'orientent aujourd'hui vers le taux zéro. La réserve fédérale américaine Fed a ramené son taux directeur à 1% et un assouplissement monétaire supplémentaire est envisagé. La banque d'Angleterre a baissé son principal taux directeur de 1,5%. Du jamais vu. Il a été porté à 3% le plus faible depuis cinquante ans. De nouvelles réductions sont envisagées, écrit le journaliste de Lle Monde.




David Ya

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