mardi 25 novembre 2008 par Fraternité Matin

L'année académique 2008-2009 est en péril à l'université de Bouaké, où les enseignants menacent de ne pas reprendre les cours si leurs revendications salariales ne sont pas satisfaites. Dans une motion de protestation que nous avons reçue à notre rédaction, le Syndicat national de la recherche et de l'enseignement supérieur (Synares) et la Coordination nationale des enseignants chercheurs (Cnec) ont décidé de la rétention systématique de la note des examens des étudiants ; l'arrêt sans condition des examens de fin d'année dans les UFR qui n'ont pas encore achevé les évaluations au titre de l'année 2007-2008
Pr Kouassi K. Magloire (Cnec) et Dr Latte (Synares), cosignataires de la motion, justifient ce mouvement par des difficultés auxquelles ils sont confrontés : nous, enseignants-chercheurs et chercheurs de l'université de Bouaké, attendons et certainement attendrons toujours que ceux qui doivent payer, payent : nos heures complémentaires de l'année 2006-2007 ; nos émoluments de Bouaké à Bouaké ; les primes de corrections et de délibérations de l'année 2007-2008.
Ils revendiquent, en outre, entre autres, le paiement des primes de soutenance des années 2006-2007 et 2007-2008 et émoluments des cours de FIP depuis 2005. Cette situation dénote une crise profonde entre enseignants, autorités universitaires et même la tutelle, à en croire les cosignataires, qui reprochent à ces autorités de faire preuve de mépris et de moqueries à leur endroit, pendant que leurs collègues d'Abobo-Adjamé, d'INPHB, d'ENS, etc perçoivent sans difficulté majeure leurs heures complémentaires et autres dus.
Par ailleurs, ceux-ci dénoncent l'affectation, d'étudiants à l'université de Bouaké, pour l'année académique 2008-2009. Ce d'autant que deux promotions, 2006-2007 et 2007-2008, connaissent d'énormes difficultés. En effet, si ceux de 2006-2007 ont pu faire cours, sans toutefois avoir leurs résultats, ce n'est pas le cas de la promotion 2007-2008 qui n'a même pas effectué un début de cours. En plus, les difficultés d'infrastructures ont été aggravées par la destruction du Campus 2, où la faculté de Lettres a été entièrement rasée, selon eux.




Marcelline Gneproust

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