mardi 25 novembre 2008 par Notre Voie

Les cours reprennent ce matin dans tous les établissements secondaires privés de l'intérieur du pays. Le Syndicat national des employés de l'enseignement privé secondaire de Côte d'Ivoire (SYNEEPSE) a décidé de suspendre sa grève de 72 heures (qui a débuté jeudi dernier dans toutes les DREN de l'intérieur du pays), à compter d'aujourd'hui jusqu'au vendredi prochain. Ce syndicat donne cinq jours à la tutelle (le ministère de l'Education nationale) pour satisfaire à leurs revendications suite aux promesses faites par la tutelle. Ce syndicat exige le paiement à tous les établissements de l'intérieur du pays de la totalité des frais de scolarité 2007-2008, la restructuration complète du Service autonome pour la promotion de l'enseignement privé (SAPEP) et le départ de la directrice de cette structure, Nathalie Pongathié. Il demande également la constitution d'un fonds de garantie des écoles privées pour sécuriser les salaires. Nous sommes entrés en grève pour plusieurs raisons. La plupart des travailleurs de l'enseignement privé sont jusqu'à ce jour à la maison. Ils ne sont pas encore payés, pire, leurs enfants sont aussi à la maison parce qu'ils ne sont pas scolarisés. Des arriérés de salaires de cinq mois sont dus à ces travailleurs de l'intérieur du pays. Nous constatons le peu de souci de l'Etat de régler les frais de scolarité de l'année scolaire 2007-208 aux établissements secondaires privés de l'intérieur du pays. Nous constatons le clientélisme qui sévit actuellement au SAPEP. La direction administrative et financière du ministère de l'Education nationale nous a demandé de déposer la liste des établissements privés en cessation de paiement. Nous le ferons aujourd'hui. Nous espérons que d'ici le vendredi 28 novembre prochain les frais d'écolage dus par l'Etat seront payés pour éviter d'autres manifestations préjudiciables à l'école ivoirienne. L'Etat doit 500 millions à 600 millions FCFA. Notre patience a des limites. Certains établissements n'ont pas ouvert leurs portes faute d'argent, d'autres l'ont fait mais ils tiendront pendant combien de temps ??, affirme Yao Kouadio secrétaire général de ce syndicat.


C. B.

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