mardi 25 novembre 2008 par Nord-Sud

Quand Guillaume Soro dénonçait, lors de la cérémonie de commémoration de l'attentat du 29 juin 2007 à Bouaké, la situation sécuritaire dans les zones Forces nouvelles, il le faisait en connaissance de cause. La situation sécuritaire dans ces zones n'est pas bonne et mon discours ne peut être crédible si cela doit continuer ainsi, avait déploré le secrétaire général des Forces nouvelles. Avant de mettre en garde les éléments jugés proches de Koné Zakaria : Je ne veux plus entendre nulle part qu'il y a de tels problèmes. Nous nous débrouillerons comme nous pouvons, mais je ne veux plus entendre cela, avait insisté Guillaume Soro. Une mise en garde qui semble être tombée dans des oreilles de sourds. Une fois de plus, la quiétude des populations de Séguéla vient d'être troublée par des échauffourées qui ont malheureusement entraîné des pertes en vies humaines. Ces évènements, les énièmes en moins d'un an dans le Nord de la Côte d'Ivoire, démontrent que la zone contrôlée par l'ex-chef de guerre Koné Zakaria reste le talon d'Achille des Forces nouvelles. Les émeutes déclenchées par les anciens rebelles censés participer au programme de désarmement, démobilisation et réinsertion montre en effet que le processus de DDR doit être achevé d'urgence. Mais en attendant, Soro et son état-major doivent mettre les bouchées doubles pour sécuriser ??leur territoire'' en évitant que Séguéla soit le point faible de l'ex-rébellion. Ils sont mieux placés pour savoir que c'est à cause d'une flèche empoisonnée reçue dans la seule partie vulnérable de son corps qu'Achille, héros de la mythologie grecque, mourut.

Jean Roche Kouamé

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