mardi 30 juin 2009 par Le Nouveau Réveil

L'ambulance, le groupe électrogène, les laboratoires, le matériel de chirurgie emportés.
L'hôpital général de Dabakala est méconnaissable aujourd'hui. Les patients qui s'y aventurent reviennent sans grand chose. Et pour cause, aux premières heures de la crise militaro-socio-politique survenue le 19 septembre 2002 en Côte d'Ivoire, le médecin chirurgien, Dr Tano Kouamé Georges qui y était resté, a pillé tout le matériel médical dudit hôpital afin de mettre ce vol sur le compte des ex rebelles. L'ambulance, le groupe électrogène, le bloc opératoire, les laboratoires, un aspirateur, un stérilisateur, des boîtes de chirurgie, des tambours, des produits pharmaceutiques, etc. Rendant ainsi ce hôpital non opérationnel. Après la mise à sac, l'indiscipliné notoire de la santé a pris la clé des champs pour disparaître dans la nature. Remplacé par un nouveau, il refuse de faire la passation avec le nouveau chirurgien, affecté dans ledit hôpital. Sans matériel, le nouveau médecin, Dr Konan Yoboué se débrouille comme il peut. " Lorsque je suis arrivé, j'ai demandé au directeur de l'hôpital de me faire la liste du matériel présent avant que je ne commence. C'est après cela, bien qu'il n'y ait rien, je fais ce que je peux faire. Il n'y a pas de matériel. Et, pas de groupe électrogène. Lorsqu'il n'y a pas de lumière, je travaille avec des torches ", a-t-il dit avec assez de réserve. Parce que, dit-il, il n'a pas reçu d'ordre de sa hiérarchie pour me parler. Entre-temps, en cavale, le voleur, Dr vandale et pilleur, Tano Kouamé Georges, réussit à se faire recruter comme médecin vacataire à la polyclinique internationale de la Vallée du Bandama (PIVAB), le 22 janvier 2008 au sein de laquelle il fut logé par son employeur. Nuitamment, il fait débarquer quelques matériels volés à l'insu des responsables de sa nouvelle clinique privée, sa prochaine cible. Quelques mois plus tard, il y opère un autre vol et la quitte précipitamment le 23 mars 2009 et se fond dans la nature. L'inventaire de cette clinique faite révèle que ce sont des boîtes de chirurgie (1 boîte Abdomen, 1 boîte de césarienne, 1 boîte de rectoscopie, 1 boîte d'urdogie, etc.) qui ont été emportées. Mais la vigilance du médecin-fondateur de la PIVAB, a permis de découvrir des cartons griffonnés laissés derrière lui, estampiés du nom d'une ville ''Dabakala''. Alertées rapidement, les autorités locales de cette ville, notamment, le maire résident, M. Diaby Bakary, le commandant de la gendarmerie, le Lt Gaoussou Kouyaté, le commandant de secteur Maréchal, viennent aussitôt. Elles reconnaissent le matériel volé à l'hôpital général de Dabakala. En présence d'un huissier, ils leur seront remis aux autorités locales de ladite ville. Approchées, elles affirment que l'enquête suit son cours. " Nous poursuivons toujours nos enquêtes. Dans les prochains jours, nous allons rencontrer tous les notables, les autorités locales et après, nous allons donner la suite de nos enquêtes sur instruction de notre hiérarchie, le commandant de la zone 2 ", ont-elles fait savoir. Le maire résident, M. Diaby Bakary, que nous avons essayé de rencontrer, nous a fait comprendre qu'il était très chargé. Voulait-il nous éviter ? C'est la question que nous nous posons. Dr Tano Georges est introuvable.

DELMAS ABIB
Envoyé spécial à Dabakala

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