mardi 30 juin 2009 par Le Nouveau Réveil

Les saisons de pluie ne sont pas toujours des moments de réjouissance pour la population, particulièrement pour certains commerçants qui broient en ce moment du noir en raison de leurs activités qui n`arrêtent pas de chuter faute de clients. Leur causant ainsi des désagréments en terme de manque à gagner. C`est le cas des commerçants d`eau, de cabine téléphonique, de friperie, de restauratrices en plein air, bref tous ceux qui exercent à des endroits, certes stratégiques mais à la merci de la pluie.

Gérants de cabine et vendeuses d`eau se mordent les doigts
François K. gérant de cabine sur le campus à Cocody, connaît un ralentissement de son activité en cette période de pluie. Assis sur un banc et accoudé à son box couvert d`un parasol, il nous explique les difficultés qu`il rencontre en saison de pluie et surtout que la gérance de cabine ne rapporte plus comme par le passé : " En période de pluie les cabines ne marchent pas parce que les étudiants préfèrent rester dans leur chambre. Si vous les voyez braver la pluie pour venir appeler lorsqu`il pleut, c`est qu`il y a urgence ". Ce constat est partagé par Véronique K, vendeuse d`eau dans la même commune. En effet, pendant la saison de pluie, la chaleur fait place à la fraîcheur. Face à ce changement climatique qui cause aussi de petites maladies telles que la grippe, le rhume ou la toux, les clients ne consomment presque plus l`eau glacée. Résultat : " Je peux vendre un sac d`eau de 40 petits sachets par jour alors que lorsqu`il fait chaud, j`en vends au moins trois sacs " nous a-t-elle révélé.

La pluie fait chuter les recettes
C`est le même son de cloche pour un vendeur de journaux que nous avons rencontré aux 220 Logements à Adjamé. Selon lui, la vente des journaux n`était pas aux beau fixe depuis belle lurette mais la saison de pluie a empiré la situation car, nous a t-il dit, la vente est conditionnée par les titres, soit après une "titrologie" effectuée par les potentiels clients. " Or vous voyez, quand il pleut, on est obligé de ranger nos journaux dans les kiosques. Les clients ne peuvent plus alors lire les titres. Ils n`achètent donc pas les journaux " nous a-t-il dit avant de nous indiquer que cela joue énormément sur le chiffre d`affaire qui baisse considérablement. Au niveau des librairies par terre, Akim ne se réjouit également pas de cette saison qui ne lui permet pas d`exposer ses livres au vu de tous. Et même quand il le fait quoique le temps soit menaçant, c`est plutôt les clients qui ne veulent pas sortir de leurs maisons pour s`acheter un bouquin même quand la nécessité se fait sentir. Du côté de l`espace Saint Jean de Cocody, espace réputé pour les activités commerciales nocturnes, Moussa S, vendeur de vêtements, précisément de boubous artisanaux se plaint lui aussi de cette situation. Pour lui, les clients ainsi que les recettes se font rares. " Depuis la semaine passée, je viens les matins et les soirs, je me retrouve avec 2000 F. de recette par jour alors qu`en période normale (sans pluie) je peux avoir 7 000 F de recette journalière ". Les vendeurs de chaussures ou du moins de sandales en cuir pour les femmes sont aussi de grosses victimes de la saison de pluie car selon les dires de leurs clientes, les chaussures ne résistent pas longtemps à la pluie et se décollent très vite. Elles sont alors constamment obligées de se rendre chez les cordonniers qui se frottent doucement mais sûrement les mains en cette saison de pluie. Comme le diraient ces commerçants, après la pluie vient un sale temps pour leur chiffres d`affaires.

EPA, CRA et LG
(Stagiaires)
Photo : Olga Ottro

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