Yamoussoukro, le 28 février 2023- Au deuxième jour de sa tournée d'évaluation des réalisations du deuxième Programme social du Gouvernement (PsGouv 2) dans le District autonome de Yamoussoukro, le mardi 28 février 2023, le Coordonnateur Général du PSGouv, Non Karna Coulibaly, a été émerveillé de voir de purs produits de l'école de la 2ème Chance (E2C) en stage dans des établissement hâteliers et pàtissiers.
Désormais, comme tout le monde chez elle à la maison, Ruth Douho sort chaque matin pour aller travailler. Elle se rend à son stage dans un hâtel de Yamoussoukro, précisément au quartier 220 Logements. Certes, elle n'a pas pu aller au-delà de la classe de Terminale, mais le Gouvernement, à travers le ministère de l'Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage, lui a donné une seconde chance : l'E2C. é peine un mois passé dans cet établissement après sa formation théorique au Collège de Formation professionnelle et technique de Pàtisserie et Boulangerie de Yamoussoukro (CFPT-PB), Ruth s'est familiarisée avec le métier de serveur. Mieux, elle se dit prête à servir le ministre de tutelle Koffi N'Guessan si un jour il était de passage dans la capitale politique ivoirienne.
''Je connais désormais le métier de serveur qui consiste, entre autres, à proposer aux clients le menu, à enregistrer leurs commandes. Je pourrai même servir le ministre si un jour il était de passage'', dit Mlle Douho, dressée dans sa tenue de serveuse d'hâtel. Comme elle, une dizaine d'autres bénéficiaires de L'E2C sont en stage dans ledit hâtel. Certains sont des cuisiniers, d'autres des valets de chambre, etc.
Non loin de là , une pàtisserie accueille cinq stagiaires dont deux filles. Parmi eux, Claudette Adjoua Kouamé. Avec le
niveau CM2, elle vagabondait jusqu'à ce que l'E2C se présente. Aujourd'hui, elle ''se sent à l'aise dans ce métier de pàtisserie qu'elle pratique avec amour": ''Je n'ai rien payé tant à la formation théorique que pratique. Cela me fait deux mois de présence ici. J'ai appris à faire toutes sortes de cakes. Je vais m'installer à mon compte au bout des huit mois de stage''.
Près de la résidence du Président Félix Houphouàt-Boigny, Dion Martine Astride, titulaire du BEPC, est réceptionniste stagiaire dans un hâtel. Selon elle, désormais à la maison, le regard des uns et des autres a changé sur elle gràce à l'école de la 2ème Chance. Elle connaît également une vingtaine d'amis qui sont en stage.
Selon Mme Silué Katiénéwa Eudoxie, directrice du CFPT-PB, son établissement forme et encadre ''environ 150 apprenants dans le cadre de l'E2C dans sept filières: pàtisserie, boulangerie, réception, valets de chambre, cuisine, serveur et barman''.
Recrutés à partir du niveau minimum de CM2, et àgés de 15 ans et plus, ces apprenants passent 75% de temps en entreprise et 25% en cours théoriques et sortent au bout de six à huit mois avec un Certificat de Qualification professionnelle (CQP).
Comme mesures d'accompagnement, a poursuivi Mme Silué, l'état a prévu pour eux dans la ville o๠il y a la SOTRA d'avoir gratuitement la carte de bus. Une prime mensuelle de 30 000 FCFA leur est affectée dont 10 000 FCFA épargnés sur un compte Tresorpay.
Elle est satisfaite de ce début de formation car certains apprenants sont déjà coptés par les entreprises qui les reçoivent et les retours des parents sont encourageants car ils se disent soulagés.
Le CFPT-PB collabore aussi avec l'Agence Emploi Jeunes (AEJ) pour qu'à la fin de la formation, certains apprenants puissent se constituer en équipe pour bénéficier de l'accompagnement de l'état dans leur installation.
L'E2C qui mise sur la requalification, la reconversion des jeunes déscolarisés, scolarisés, diplâmés ou pas, est un puissant levier pour absorber les milliers de jeunes sans emploi qui veulent se réinsérer ou se reconvertir.