mardi 7 juillet 2009 par Le Temps

La Cellule locale chargée de superviser l'opération de l'identification (Clsi) dans le nouveau département de Fresco a été confrontée tout au long du processus de l'enrôlement et de l'identification à une foule de difficultés. Et même aujourd'hui, elle n'est pas au bout de sa peine. Tout le travail de supervision (rapport, étude, visite des sites, présence dans les centres de collecte etc.) lié à l'enrôlement que les agents de cette structure locale, doivent abattre, conformément à leur mission, est entravé par des obstacles sur le terrain. Et ces obstacles ont pu avoir le jour par la seule volonté du nouveau sous-préfet, monsieur Nemlin Théophile. Ce dernier, qui par sa position de représentant de l'Etat de Côte d'Ivoire, devrait créer les conditions de la réussite de l'opération de l'enrôlement, semble avoir choisi de la saboter. Il a purement et simplement confisqué les instruments de travail mis à la disposition de la Clsi de Fresco. Il s'agit d'un ordinateur du bureau et d'une moto, outils importants pour un travail efficient de supervision. Le sous-préfet, au mépris de toute règle et de tout avis, a gardé par devers lui ces deux outils de travail qui ne lui sont point destinés. Il a mis la moto, par exemple, à la disposition de son personnel de maison. Ainsi, c'est avec beaucoup de peine que les habitants de Fresco voient son man?uvre répondant au nom d'Ousmane piloter quotidiennement la moto pour les courses de son patron. Les superviseurs locaux, impuissants ont été obligés de parcourir leur zone d'action par leurs propres moyens. En outre, aujourd'hui, c'est avec des ordinateurs privés qu'ils sont obligés de rédiger leurs rapports que leurs supérieurs hiérarchiques attendent. Monsieur Nemlin Théophile, sous-préfet de Fresco est allé encore plus loin. Il vient de mettre la main sur le local servant de bureau à la Cei pour en faire un appendice de son service. Pour les agents de la Clsi et de la Cei, le sous-préfet est engagé, depuis le début des opérations de l'identification, dans une logique de sabotage. Les superviseurs locaux de l'identification, qui ont préféré garder l'anonymat, ne formulent qu'un seul souhait: que ce qui leur revient de droit leur soit restitué dans un esprit républicain. Pour mémoire, la circonscription électorale de Fresco, en 2000, a élu le Président Laurent Gbagbo, par un score très éloquent de 71,04 % des voix.


Aziz Apra
Correspondant local

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