par AIP
Abidjan - Des survivantes , victimes d"excisions, exhortent les populations à dénoncer cette pratique qu"elles jugent d"ignoble et traumatisante pour les femmes, lors d"un atelier de sensibilisation sur les mutilations génitales féminines (MGF), initié par l"Organisation non gouvernementale (ONG) les Orchidées rouges en partenariat avec l"association Unis pour la défense des droits des enfants et jeunes de Côte d"Ivoire (UDEJCI).
Cet atelier a été organisé dans la cadre de la semaine d"activisme initiée par ces ONG en prélude à la célébration de la journée internationale de la lutte contre les MGF, commémorée dimanche 6 février 2022.
Bénévole dans une ONG et victime d"excision, Kamara Fatoumata a encouragé les participants à dénoncer cet acte en estimant qu"aucune femme ne doit subir l"ablation du clitoris. Non seulement, c"est douloureux mais le traumatisme physique et psychologique reste à vie , a-t-elle fait savoir, mercredi 02 février 2022.
Pour Nakanabou Rokiatou, participante à l"atelier, les mutilations génitales féminines sont d"une gravité qui n"est plus à démontrer, la preuve, elle a une sÅur qui en a perdu la vie.
Selon l"OMS, il existe quatre types de mutilations sexuelles féminines dont le plus fréquent est l"ablation partielle ou totale du clitoris. Ces actes sont associés à un risque accru de dommage sur la santé et constituent des violences basées sur le genre.
Malgré l"existence de la loi n° 98-757 qui interdit, l"excision ainsi que toutes autres formes de mutilations féminines au plan national assortie de peines en cas de violation de cette loi, l"excision continue de battre ses records avec 36,7% de femmes excisées en Côte d" Ivoire.
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