jeudi 23 juillet 2009 par Nord-Sud

Le dossier de la ville historique de Grand-Bassam est en renvoi, l'Etat ivoirien espérait l'inscrire cette année au patrimoine mondiale de L'Unesco. Ce résultat final n'est pas mauvais. Il est un bien meilleur score , a expliqué le ministre de la Culture et de la Francophonie, Kouadio Komoé Augustin. C'était, hier, à Grand-Bassam. Le ministre faisait le point de l'état d'avancement du processus d'inscription de Grand-Bassam au patrimoine mondial de l'Unesco. Augustin Komoé a souligné que l'inscription d'un bien au patrimoine de l'unesco n'est pas automatique. Elle obéit à un long et harassant processus. La Côte d'Ivoire, en deux ans, a réussi à présenter le dossier de Grand-Bassam. C'est un positionnement assez confortable se félicite-t-il. Si nous continuons de travailler dans ce même élan, à la prochaine session de l'Unesco, Grand-Bassam sera classé s'est-il convaincu, soulignant qu'aucun site culturel ivoirien n'est inscrit à ce jour. Ce dossier, souligne le patron de la culture et de la francophonie, a failli être remis en cause par l'Unesco, qui proposait de le classer en différé. Cette situation évitée de justesse, est le fruit de l'effort et du travail abattu par l'équipe ivoirienne en charge du dossier. Le ministre Komoé a donné les points insuffisants recommandés par les experts nationaux et internationaux. Il s'agit entre autres de la discontinuité de la zone tampon, la faiblesse du dispositif institutionnel, la règlementation et les organes chargés de règlementer le site. Le ministre de la Culture s'est montré rassurant quant au travail qui reste à faire pour le classement de ce vieux quartier de Grand-Bassam à la prochaine session de l'Unesco. Le dossier comporte des insuffisances. Il ne reste qu'à compléter les informations. Ce qui nous donne suffisamment de temps. Cette position nous amène à redoubler d'efforts pour qu'à la prochaine session nous puissions présenter le dossier ajoute le ministre. Et d'énumérer les différents travaux à faire pour pallier aux insuffisances relevés par les experts du centre du patrimoine de l'Unesco. Il a annoncé la création du comité nationale de patrimoine qui aura pour tâche de gérer tout ce qui est patrimoine. Cet organe sera secondé par un secrétariat exécutif qui va mettre en pratique les recommandations des différentes institutions. Ce comité aura la mission d'évaluer la restauration et la réhabilitation des bâtisses. Veiller à ce que le site ne soit pas altéré. Le village N'Zima sera associé au site à préserver. Il aura également en charge de veiller à la propriété du site. Pour réussir cette mission, le ministre a annoncé qu'un budget sera créé pour le financement du site avec un plan stratégie allant de 2010 à 2018. Le député- maire de la première capitale, Jean Michel Moulod, a souhaité l'implication de tous pour la réussite de ce dossier. Ce qui est en train d'être fait est exceptionnel. C'est un élément très important. Nous devons à tous les niveaux nous approprier ce dossier. Il s'agit d'un bien ivoirien, le premier site ivoirien. Soulignons que c'est depuis 2002 que le gouvernement ivoirien a manifesté l'intérêt d'inscrire la ville de Grand-Bassam au patrimoine mondiale de l'Unesco. Et depuis 2006, elle est portée à la connaissance de cette institution.

Emmanuelle Kanga
Correspondante régionale

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