jeudi 6 août 2009 par L'intelligent d'Abidjan

A côté du Président de la République et du Premier ministre qu'on soupçonne de se maintenir à leurs postes en ne voulant pas d'élection, il y a aussi des profiteurs de la situation de ni guerre, ni paix dans laquelle est plongée la Côte d'Ivoire depuis septembre 2002.

Il n'y a pas seulement que Laurent Gbagbo et Guillaume Soro qui sont des profiteurs actuels de la lenteur du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire. Il est vrai que s'il n'y a pas encore d'élection le 29 novembre 2009, comme annoncé, ce serait un miracle si le Président Laurent Gbagbo et son Premier ministre démissionnent le 30 novembre. Autant tout le monde tient à son poste dans cette situation de crise, le Président Laurent Gbagbo ne perd pas le temps, à chaque obstacle bloquant le processus de sortie de crise, à brandir la constitution qui peut encore le maintenir au pouvoir autant de temps que durera encore la crise. Guillaume Soro, comme il l'a déjà entamé, est déjà prêt à pointer le doigt accusateur ailleurs si le 30 novembre 2009, la Côte d'Ivoire demeurait encore dans sa situation actuelle. A la Présidence comme à la primature, il est clair que les têtes de ces institutions ne prendront jamais de décisions courageuses et historiques si le 29 novembre n'était pas encore respecté. Outre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro qui peuvent encore profiter d'un non lieu d'élection en Côte d'Ivoire, voici ceux qui souhaitent que la crise ivoirienne ne connaisse une fin rapide.

Les députés, aussi des profiteurs de la crise
Les partis politiques de l'opposition font toujours preuve de mauvaise foi en accusant le Président Laurent Gbagbo de se maintenir par tous les moyens au pouvoir en ne voulant pas d'élection après l'expiration de son mandat en 2005. Si Laurent Gbagbo est encore Président dans cette situation de crise et continue de bénéficier de tous les avantages liés à son statut, les nombreux députés du Pdci continuent eux aussi de percevoir leurs primes parlementaires auxquelles ils tiennent. Depuis bientôt sept ans, les députés ivoiriens refusent aussi comme le Président Laurent Gbagbo de renoncer à leur statut de parlementaire, alors que depuis 2005, comme Laurent Gbagbo, leur mandat a expiré. Pourquoi accuse-t-on alors le Président Laurent Gbagbo de confisquer le pouvoir exécutif quand les députés refusent de lâcher tout à l'Assemblée nationale ? Des députés qui ne sont même pas sûrs d'être réélus dans leurs circonscriptions, s'il y avait élection, continuent de siéger illégalement à l'Assemblée nationale et de percevoir depuis plusieurs ans illégalement des primes parlementaires. Dont se servent certains pour verser leurs cotisations au sein de leurs partis politiques. Ainsi donc, à la Présidence, à la Primature comme à l'Assemblée nationale, tout le monde est gros profiteur de la lenteur de sortie de crise en Côte d'Ivoire. A côté d'eux, voici ceux qui bénéficient de la situation de ni paix, ni guerre. N'oublions pas les ministres des différents partis qui verront leur sort changer si les élections ont lieu.

Les maires sont dans le même bateau que Gbagbo, Soro et les députés
L'on se souvient encore que c'est en 2009, au cours de cette crise, que les maires ont tout paralysé parce qu'ils réclamaient des milliards de F CFA au gouvernement. Une revendication faite par des autorités qui exercent illégalement comme Laurent Gbagbo depuis la fin de leur mandat. A défaut de la démission de Laurent Gbagbo, pourquoi les députés et maires Pdci et Rdr ne démissionnaient pas pour laisser le Chef de l'Etat assumer tout seul les responsabilités de sa gestion devant les Ivoiriens ? Au Pdci, au Rdr comme au Fpi, tous profitent des positions illégales de leurs députés, maires et ministres qui font vivre financièrement ces partis politiques depuis 2005. Autant Laurent Gbagbo et Guillaume Soro peuvent se préparer à demeurer illégalement à la Présidence et à la Primature après le 29 novembre 2009, autant les députés et maires Pdci et Rdr pourront aussi continuer de siéger illégalement à l'Assemblée nationale et de demeurer illégalement à la tête des municipalités. C'est au pouvoir illégal de tout le monde que la CEI et la communauté internationale veulent mettre fin le 29 novembre, en faisant élire un président légitime.

Huberson Digbeu


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