jeudi 27 août 2009 par Le Quotidien

Des conflits fonciers entre quatre villages de la sous-préfecture de Bingerville ont fait une victime collatérale de taille. Gahi Dogo Benjamin y a perdu gros. Quand Gahi Dogo Benjamin aura enfin sa lettre d'attribution conformément aux termes du jugement civil n° 1864 du 25/07/2005, qui a homologué le rapport d'expertise lui-même homologué par le ministère de la Construction et de l'Urbanisme ? La question vaut son pesant d'or. Car la décision ci-dessus visée est assortie de l'exécution provisoire. Autrement dit, dès qu'elle a été prononcée, le ministère de la Construction et de l'Urbanisme devrait délivrer à Gahi Dogo sa lettre d'attribution. Mais jusqu'à présent, Gahi Dogo n'a pas encore reçu de lettre d'attribution, parce qu'une main obscure la bloque. Pour quelle raison ? Nul ne le sait. Ce qui est de notoriété cependant, c'est que sur la base de la même décision de justice, des parcelles ont été attribuées aux villageois cocontractants avec Gahi Dogo. Ils sont même en train de jouir de ces parcelles. Et c'est là que réside toute la curiosité de cette affaire de lettre d'attribution qui tarde à être délivrée. En effet, dans un protocole d'accord notarié en date du 27 février 2001 conclu, entre d'une part, Alloh Nestor, chef du village d'Akoué Agban, agissant tant en son nom qu'au nom et pour le compte de cette communauté villageoise, et Abo Aké Villasco, chef du village de Brégo, agissant tant en son nom qu'au nom de cette communauté villageoise, et d'autre part Dahi Dogo Benjamin, l'exposé des motifs précise que MM Alloh Nestor et Abo Aké décident de la délimitation et du lotissement d'une parcelle de terrain d'environ 4.700 ha, situé à Port-Bouet, route de Grand Bassam. Que dans le cadre de cette délimitation, ils ont sollicité le concours de Gahi Dogo Benjamin pour l'obtention du financement en vue de faire face aux dépenses qu'exigent les travaux. Ce qui a été fait. Puisqu'il a déboursé la somme de 50 millions FCFA, pour répondre aux dépenses qu'exigent les travaux comme stipulé dans le protocole d'accord notarié. Mieux, dans cet accord, il est mentionné à l'article 2 relatif à la rémunération du financier, qu'en cotre-partie du financement des travaux de délimitation les deux chefs des communautés villageoises s'engagent fermement et irrévocablement à attribuer à Gahi Dogo Benjamin 15%des droits de superficie revenant à chacune de leur communauté, si et seulement si les travaux de lotissement desdites parcelles ne lui sont pas attribuésEt 3 lots sur 10, si le marché de lotissement lui est attribué. Dès lors, l'on comprend mal que cette convention soit foulée aux pieds, et que par voie de conséquence la lettre d'attribution de Gahi Dogo Benjamin soit encore bloquée. A moins que le ministère de la Construction ait une explication sur cet état de fait.
Par Barthélemy Téhin

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