jeudi 3 septembre 2009 par Le Patriote

Les conséquences de la hausse du prix du carburant n'ont pas tardé à se faire ressentir. En effet, depuis l'augmentation du prix du gasoil (589 FCFA/le litre contre 567 FCFA) et du super (705 FCFA à 733 FCFA/le litre), les transporteurs ont immédiatement procédé à une majoration des coûts du transport. Le tarif des taxis communaux (wôrô-wôrô) a augmenté de 25 FCFA, celui des minicars (Gbakas) connaît une hausse de 50 FCFA et, pour le transport interurbain, il faudra débourser plus de 500 FCFA. Pour les opérateurs du secteur des transports, cela devait leur permettre de rentrer dans leurs fonds. Mais après analyse de la situation et les réalités sur le terrain, cette hausse du prix du carburant n'a pas donné les résultats escomptés. Puisque selon les transporteurs, les pertes sont toujours énormes. Faut-il majorer encore les prix ? Les transporteurs se sont accordés à ne plus augmenter les prix pour éviter de faire payer le consommateur qui, avec cette récente hausse du coût du carburant et par ricochet celui du transport, n'arrive plus à joindre les deux bouts. Ainsi, pour éviter de perdre davantage et avoir sur le dos les consommateurs, les acteurs du transport ont décidé de protester contre cette énième augmentation. Aussi ont-ils choisi de garer leurs véhicules (gbaka, wôrô-wôrô, taxis compteurs et autres). Pour Adama Touré, Président de la Coordination National des gares Routières de Côte d'Ivoire (CNGRCI), il s'agit de lancer un signal fort à l'Etat de Côte d'Ivoire pour qu'il revoie à la baisse le prix du carburant. Et que cette fixation des prix du carburant tienne compte de l'avis des transporteurs et même des associations de consommateurs qui ne sont pas consultés. Pire, les réunions du comité interministériel, présidé par le ministre d'Etat, du Plan et du Développement, ne se tiennent pas. En tout cas, les transporteurs et associations des consommateurs ne sont jamais consultés. Le président de la Cngrci, à l'instar de plusieurs transporteurs, va déposer demain, un préavis de grève. Et si rien n'est fait, les transporteurs entendent débrayer durant cinq jours, à compter du lundi prochain pour dénoncer cette augmentation anarchique du prix du transport.

Jean Eric ADINGRA

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