Luc Lafrenière, chargé de la division Désarmement, démobilisation, réinsertion (Ddr) et prévention des conflits à l'Onu a effectué mardi une mission dans la capitale de l'ex-rébellion. Cette tournée d'évaluation a permis au diplomate onusien basé à Genève (Suisse) d'échanger avec le préfet de région de la vallée du Bandama et des représentants des Forces nouvelles (Fn). Il venait surtout s'enquérir de l'appréciation et des attentes suscitées par la mise en routes des microprojets de l'organisation mondiale en faveur de la réinsertion. Les échanges avec le représentant de l'administration centrale, Konin Aka, ont révélé que seuls 1.823 ex-combattants démobilisés sur environ 5.300 ont bénéficié du projet à ce jour. Il en reste donc plus de 3.480 à quai. Notre souhait est que tous soient insérés quelque part. Cela éviterait les mouvements d'humeur, a plaidé le préfet de région. Le représentant de Ouattara Kossominan Daniel, patron du Pnrcc, précisera que l'impatience se lit sur les visages des démobilisés qui n'ont pas encore reçu de kits. Le directeur de cabinet-adjoint, Ouattara André, s'est réjoui de la création des projets. Car, dit-il, les Forces nouvelles géraient une forte tension face aux premiers démobilisés qui n'avaient aucune visibilité précise sur leur avenir . A l'en croire, avec la création du Bureau de gestion des démobilisés (Bgd) et l'avènement des projets, la tension s'est estompée. Depuis la mise en ?uvre il y a un an, des 1.000 microprojets tout se passe bien et nous sommes satisfaits. Nous souhaitons que cela continue afin de prendre en compte l'ensemble des victimes, a-t-il ajouté. Il a toutefois regretté que les projets ne se mettent pas systématiquement en place. En outre, le collaborateur de Guillaume Soro a regretté le fait que la quasi-totalité des projets initiés ignorent la dimension genre. Autrement dit, les projets mis en route ne sont adaptés que pour le sexe masculin. Il avance le fait que moins de 6% de femmes bénéficient du projet, alors que le pourcentage d'hommes engagés atteint 95%. Le chef de la délégation onusienne dit avoir pris bonne note des préoccupations de ses interlocuteurs.
Allah Kouamé,
Correspondant régional